La grève prolongée à Postes Canada risque de causer des pertes importantes, voire des faillites, aux détaillants québécois qui pressent Ottawa d’intervenir pour mettre fin au conflit de travail qui dure depuis près de trois semaines.
Le Conseil canadien du commerce de détail (CCD) a déclaré que la grève des employés de Postes Canada aurait déjà des « effets désastreux » sur les détaillants qui ont du mal à répondre aux besoins d’achats de Noël de leurs clients.
«Le secteur de la distribution sait que la meilleure entente de travail se négocie entre les deux parties, mais ce n’est pas le cas ici et il est - de mettre fin à cette grève», a déploré Diane J. Brisebois, présidente. -directeur général du CCCD, dans un communiqué mardi.
Pour le CCCD, la grève prolongée à Postes Canada compromet son rôle, érode la confiance du public et augmente les coûts pour les détaillants et les consommateurs à la veille de la période des Fêtes.
«La grève met en péril des emplois au Canada et des entreprises de toutes tailles en subissent les conséquences», a observé le PDG du Conseil, ajoutant que cela pèse sur la trésorerie des petits commerces de détail, dont la survie est menacée.
Combiné au mouvement de grève à Postes Canada, le congé temporaire de la TPS décidé par le gouvernement libéral fait perdre des ventes aux entreprises pendant la période la plus importante de l’année pour les détaillants.
«Le gouvernement espère rendre les achats de Noël plus abordables grâce à un congé de TPS-TVH, alors que la grève de sa société d’État rend le commerce électronique impossible», a mentionné Mme Brisebois qui estime les pertes subies par le secteur à plus d’un milliard de dollars.