Des lunettes de soleil sur le nez, Emmanuel Macronest descendu de l’hélicoptère et a inspecté la ville nabatéenne de Hegra, en Arabie Saoudite. Cette séquence touristique à plus de 4000 km de Paris où couve au même moment une crise politique sans précédent.
En visite d’État dans le royaume sunnite depuis lundi, le président de la République a tenu à honorer cette dernière étape de la diplomatie patrimoniale dans l’oasis d’Al-Ula, projet touristique emblématique du prince héritier Mohammed ben Salmane. La France copilote ce mégaprojet de 20 milliards de dollars, et les enjeux économiques sont donc importants.
Le programme a été avancé d’une heure. Pas d’explication officielle, mais le chef de l’Etat souhaite être de retour à Paris en fin de journée, lorsque l’Assemblée nationale rendra son verdict sur la motion de censure.
Accueilli avec des tartes aux figues et au fromage et aux dattes et noisettes, entouré de la garde royale saoudienne en uniforme noir et béret vert, Macron a admiré ce site aux 7 000 ans d’histoire. Veste enlevée, chemise blanche et cravate, il a écouté attentivement le guide lui expliquer que « les Nabatéens avaient un lien très fort avec l’Europe » et étaient « très ouverts ».