Du papier froissé trouvé dans une poubelle
Alors que Morgane Rivoal, 13 ans, disparue depuis une semaine à Pabu (22), est toujours introuvable, Nicolas Heitz, procureur de la République de Saint-Brieuc, a révélé ce lundi lors d’une conférence de presse qu’un papier froissé avait été retrouvé dans un panier. Il disait : « Papa, maman, je suis désolé, je pars. » Une tierce personne l’a-t-elle aidée à quitter le domicile familial ? L’enquête devra le déterminer. Les chiens pisteurs ont en tout cas perdu la trace de la jeune fille dans le quartier Castel Pic, à Guingamp, situé à 2 km de la maison. Elle est peut-être montée dans un véhicule là-bas.
Morgane n’a pas été vue à l’arrêt de bus
Selon le procureur, le matin de la disparition, les parents de la jeune fille étaient occupés à se préparer. Ce dernier leur a dit au revoir, « sachant qu’une réunion parents-profs était prévue le soir même au collège ». L’adolescente, qui prend habituellement le bus à 300 m de chez elle pour se rendre au collège, n’a pas été aperçue à l’arrêt de bus. “Le chauffeur, surpris de ne pas la voir, a même attendu quelques minutes puis est reparti”, a souligné Nicolas Heitz.
« Un vrai malaise »
Morgane est décrite comme gentille, timide et bonne élève. “Certains ont aussi noté une certaine tristesse chez elle”, poursuit Nicolas Heitz. Il est parfois apparu que Morgane avait tenu des propos inquiétants et pouvait éprouver un réel malaise. » Certains de ses camarades interrogés évoquaient des scarifications qu’elle se serait infligées.
Sur les réseaux sociaux avec des adultes
Quelques heures avant la disparition, une dispute éclate entre Morgane et ses parents concernant une addiction aux téléphones portables et aux réseaux sociaux. Observation faite également par un présentateur sportif. Il a été établi par les gendarmes que Morgane est entrée en contact avec des majeurs via des sites internet. Des gens qui ne « vivent pas tous dans la région ». Ces personnes ont été interrogées et leurs domiciles perquisitionnés. “Aucune de ces auditions n’a permis d’apporter des informations pertinentes sur la localisation de l’adolescent”, a précisé le procureur. Sur le téléphone de l’un de ces hommes, des photos à caractère pédopornographique, ne concernant pas Morgane, ont été retrouvées.
Une enquête approfondie
Les deux téléphones de Morgane – celui cassé par son père et un vieil appareil – ont été confiés à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale de Pontoise (Oise). D’autres médias numériques sont aux mains des enquêteurs costaricains. Vingt et un systèmes de vidéosurveillance ont été consultés. Notamment celles des gares de Saint-Brieuc, Rennes et Brest, mais pas celle de Guingamp, qui ne dispose pas d’un dispositif de ce type. Les réseaux sociaux sont étroitement surveillés mais aucune connexion de Morgane n’a été détectée depuis sa disparition.
Près de 100 procès-verbaux ont été recueillis par les gendarmes, donnant lieu à des « contrôles systématiques et approfondis ».
Information judiciaire ouverte
Au huitième jour de la disparition, une information judiciaire a été ouverte. Un juge d’instruction a été saisi pour enquêter sur les causes de la disparition de Morgane.
Toute personne susceptible de communiquer des informations aux enquêteurs peut appeler le 17. Une adresse email dédiée à l’enquête a été ouverte : [email protected]