Guerre en Ukraine, jour 855 | Accord de sécurité avec l’UE : Zelensky salue un pas vers la « paix »

(Moscou) Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite jeudi à Bruxelles pour signer un accord de sécurité avec l’Union européenne, a estimé que ce texte constituait une étape vers « la paix et la prospérité » sur le continent.

Publié à 6h48

Mis à jour à 8h55



Le voyage du dirigeant ukrainien en Belgique intervient quelques jours après l’ouverture des négociations formelles pour l’adhésion de Kiev à l’Union européenne, plus de deux ans après le début de l’invasion russe.

« Merci à tous les dirigeants de l’UE pour ce résultat historique. Nous attendions cela depuis longtemps. C’est très important pour nous tous », a déclaré M. Zelensky, faisant référence à ces négociations à son arrivée à Bruxelles pour participer à un sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UE.

“Et bien sûr, nous discuterons aujourd’hui avec les dirigeants des prochaines étapes”, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de “défenses aériennes” face aux bombardements russes. “Nous en avons un besoin urgent sur le champ de bataille”, a-t-il insisté devant la presse, après avoir serré la main du président du Conseil européen, Charles Michel.

“Nous avons l’opportunité de signer un accord de sécurité bilatéral supplémentaire avec l’Ukraine”, a confirmé cette dernière. “C’est très important pour que nous puissions envoyer le message que nous avons l’intention de soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra”, a-t-il ajouté.

PHOTO LUDOVIC MARIN, AGENCE FRANCE-PRESSE

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président du Conseil européen Charles Michel à Bruxelles le 27 juin 2024.

“Nous signerons trois accords de sécurité, dont un avec l’ensemble de l’UE”, avait annoncé plus tôt Volodymyr Zelensky sur son compte X.

Pour la première fois, cet accord consacrera l’engagement des 27 États membres à apporter un soutien significatif à l’Ukraine, indépendamment de tout changement institutionnel interne.

Volodymyr Zelensky, président ukrainien

L’Ukraine, pour laquelle le soutien occidental est essentiel, cherche à pérenniser cette aide.

« Chaque pas franchi nous rapproche de notre objectif historique de paix et de prospérité dans notre maison européenne commune », s’est félicité le président ukrainien.

L’Ukraine a déjà signé 17 accords de sécurité bilatéraux similaires, notamment avec les États-Unis, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Japon.

Il s’agit d’engagements pris par les alliés de l’Ukraine d’apporter une aide militaire, financière, humanitaire et politique, alors que Kiev, faute de ressources, est en difficulté face à Moscou sur le front de l’Est.

La Russie envoie 10 000 migrants naturalisés au front

La Russie a indiqué jeudi qu’environ 10.000 ressortissants russes naturalisés étrangers avaient été envoyés au front en Ukraine et a reconnu que d’autres avaient préféré quitter son territoire de peur d’être mobilisés.

PHOTO NANNA HEITMANN, ARCHIVES DU NEW YORK TIMES

Des volontaires montent à bord d’un avion à Grozny, en Russie, le 4 décembre 2023, à destination de l’Ukraine.

La Russie a été accusée à plusieurs reprises de faire pression sur les ressortissants des pays d’Asie centrale vivant sur son sol pour qu’ils rejoignent l’armée et plusieurs de ces anciennes républiques soviétiques ont mis en garde leurs citoyens contre le risque d’être enrôlés.

Alexandre Bastrikine, président du Comité d’enquête russe, un organisme d’enquête puissant, a souligné que les autorités traquaient les citoyens naturalisés qui ne s’étaient pas enregistrés auprès de l’armée, comme ils étaient censés le faire.

« Nous avons capturé plus de 30 000 [personnes] qui a reçu la citoyenneté [russe]mais ne voulaient pas s’inscrire au service militaire, nous les avons mis sur la liste», a-t-il déclaré lors d’une conférence, en référence à la base de données collectant les noms des personnes susceptibles d’être enrôlées.

« Déjà, quelque 10 000 personnes ont été envoyées dans la zone de l’opération militaire spéciale », a-t-il confié, utilisant l’euphémisme imposé par l’État russe pour l’assaut contre l’Ukraine.

Des millions d’immigrés, originaires pour la plupart d’Asie centrale, travaillent en Russie pour subvenir aux besoins de leurs familles restées au pays.

Confronté à des pénuries de main d’œuvre dues à des décennies de crise démographique, ce pays a facilité l’accès à la nationalité pour attirer les migrants.

Mais la citoyenneté russe exige que ses détenteurs masculins s’inscrivent dans l’armée et servent sous les drapeaux s’ils sont appelés.

M. Bastrikine a reconnu que certains travailleurs avaient commencé « doucement à partir » en raison de la multiplication des contrôles. Il n’a pas quantifié ce phénomène.

Par ailleurs, les descentes de police sur les lieux de travail et les domiciles de migrants se sont multipliées après l’attaque, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique, de l’hôtel de ville de Crocus qui a fait plus de 140 morts en mars, près de Moscou. . Les agresseurs présumés étaient des ressortissants du Tadjikistan.

Le Sri Lanka appelle Moscou

  • Le Sri Lanka demande à Moscou d’autoriser ses ressortissants participant à la guerre russe contre l’Ukraine à rentrer dans leur pays s’ils le souhaitent, a annoncé jeudi le gouvernement.
  • La Russie aurait recruté des milliers de combattants étrangers, dont beaucoup viennent d’Asie du Sud.
  • Ni la Russie ni l’Ukraine ne précisent combien d’étrangers servent dans leurs armées respectives ou combien sont prisonniers de guerre.
 
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