Du vendredi au dimanche à la ville de Lausanne via arteplages
Michael Kinzer a un CV complet. Après Fri-Son, il travaille pour Expo.02, copilotant l’espace musiques du monde Cargo sur l’arteplage neuchâtelois, une scène qui marquera durablement les esprits. Il fut également coordonnateur général des événements de la grande basstringue nationale.
A l’issue de la fête, il dirige une fondation regroupant le Théâtre populaire romand ainsi que le music-hall et le théâtre L’Heure bleue, à La Chaux-de-Fonds. Puis, de 2009 à 2015, il dirige le Festival de la Cité à Lausanne. Deux ans plus tard, il devient chef du service des affaires culturelles de la ville. Il est également coprésident de la Conférence des villes sur les questions culturelles, un poste intéressant pour analyser les mécanismes de la politique culturelle dans les cantons et les villes – très utile pour accéder ensuite au niveau de Pro Helvetia.
Une sélection encadrée
Dans le communiqué de ce mercredi, le futur réalisateur se montre prudent, affirmant vouloir « mettre mon énergie et mes convictions au service de la vitalité et de la diversité de la scène culturelle de notre pays ».
Dans un environnement où l’autocritique ne tarde pas à se manifester, la fondation tient à souligner la rigidité de sa procédure. « Le processus de sélection a été réalisé par un bureau de recrutement externe et s’est déroulé en plusieurs tours et un évaluation [une évaluation]. Une commission de cinq personnes déléguées par le conseil de fondation a accompagné la procédure», note l’instance, qui indique que le lauréat a été choisi à l’unanimité.
Si son conseil d’administration a longtemps été présidé par le Genevois Charles Beer, la direction de Pro Helvetia est germanophone depuis de nombreuses années. Avec Carine Bachmann à l’Office fédéral de la culture, les deux principales organisations suisses de politique culturelle seront dirigées par des francophones, ce qui est rare.