Trois clients qui se sont rendus au SkySpa de Brossard pour un massage de relaxation ont plutôt dû faire face à un agresseur sexuel, qui a reconnu lundi avoir exposé ses fesses pendant le traitement en plus de masser intensivement certaines parties intimes.
Bogdan Doev a utilisé le même modus operandi avec les trois femmes. Durant le soin, la massothérapeute de 56 ans a descendu les draps et même leurs sous-vêtements sous leurs fesses puis a massé intensément cette zone. Il a utilisé beaucoup trop d’huile de massage.
En l’espace de seulement deux mois, à l’été 2021, Doev a tué trois personnes dans ce spa urbain de la Montérégie. À cette époque, le Montréalais pratiquait depuis environ quatre ans.
Bogdan Doev au palais de justice de Longueuil lundi en compagnie de son avocate Me Laurence Juillet St-Jean.
Photo Érika Aubin
Pour son plaisir
Les clients qui étaient allongés sur sa table ont également tous remarqué sa respiration profonde et intense, « comme s’il était sexuellement excité », a résumé la procureure de la Couronne, Mme.e Anne Gauvin, lundi matin au palais de justice de Longueuil.
Bogdan Doev a également déshabillé le haut du corps d’une jeune femme puis lui a massé la poitrine et l’abdomen pendant quelques minutes. A la fin du massage, elle remarqua qu’il avait une érection. Selon une autre de ses victimes, il aurait fait cela « pour son plaisir personnel ».
Complètement inconfortable
Regardant timidement le sol, Bogdan Doev a plaidé coupable lundi à trois chefs d’accusation d’agression sexuelle.
Même s’il a été acquitté d’un quatrième chef d’accusation, un autre plaignant croit avoir eu un orgasme pendant le massage. Le tribunal peut prendre ces faits en considération pour imposer la peine.
Ces attouchements ont eu des répercussions sur les femmes, qui se sentaient mal à l’aise et anxieuses. L’une d’elles s’est figée, elle était stressée et nerveuse. Un autre était gêné et même intimidé. Leur identité est protégée par une interdiction de publication.
En juillet 2021, l’une des plaignantes avait dénoncé le massothérapeute dans une publication sur les réseaux sociaux, qui avait permis de retrouver d’autres victimes. A cette époque, le président du groupe SkySpa, Patrick Rake, avait assuré avoir immédiatement résilié le contrat avec le professionnel.
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