Virgilio a eu un problème de poteau lors du Swiss Canyon Trail

Audrey Virgilio a eu un problème de matériel lors du Swiss Canyon Trail début juin. La Neuchâteloise explique comment elle a réagi et que faire lorsque la malchance se glisse comme un caillou dans une chaussure.

Audrey Virgilio est un grand nom de l’ultra trail, une discipline qui consiste à parcourir de longues distances sur des sentiers qu’auparavant seules les mules pouvaient parcourir. La Neuchâteloise de 34 ans s’est imposée en 2023 sur le Swiss Canyon Trail et elle avait très envie de récidiver, début juin dans le Val-de-Travers, sur cette épreuve qui fait mal aux articulations rien qu’en regardant la carte. .

L’itinéraire, situé au nord-ouest d’Yverdon-les-Bains, serpente sur 114,8 km avec un dénivelé positif de 5294m. « Le changement d’altitude est impitoyable, les récompenses visuelles infinies », vantent les organisateurs.

Audrey Virgilio était au départ de l’événement le 8 juin dernier, mais tout ne s’est pas passé comme prévu. D’abord parce que la Neuchâteloise a croisé quelqu’un de plus fort qu’elle (elle a terminé 3ème en 13h17 derrière Marianne Hogan et Manon Bohard), ensuite parce qu’un incident stupide, qui peut arriver à tout le monde, l’a laissée ralentir peu après la mi-course (elle était au 65ème kilomètre). ), « quand j’étais dans le plus grand mal ».

« Comme 90 % des traileurs, j’utilise des bâtons pliables », se souvient-elle. Cependant, pour les déplier, il faut faire glisser une pièce métallique qui, cette fois, ne s’est pas ouverte correctement sur un de mes deux bâtons. »

Sur cette image, prise avant l’incident technique, on voit l’endroit où le système ne fonctionnait pas (cercle rouge). Image : Jonas Bloque

Audrey Virgilio avait néanmoins pris les précautions d’usage. « Comme cela m’était déjà arrivé par le passé, à l’entraînement comme en compétition, j’ai pris l’habitude de graisser les parties coulissantes des bâtons. Je l’avais effectivement fait avant le Swiss Canyon Trail, mais ce n’était évidemment pas suffisant.

La Neuchâteloise aurait dû abandonner, ranger son bâton « saisi » et passer à autre chose. Mais elle a eu une réaction qu’elle regrette avec le recul.

« L’erreur que j’ai commise, c’est que je n’étais pas très résilient lorsque cela s’est produit. J’ai été énervé en essayant d’ouvrir ce bâton. J’ai dépensé beaucoup d’énergie pour essayer de résoudre ce problème, et ça m’a mis un peu dans le rouge avant la montée vers le Chasseron. Mais quand on est dans un effort, avec de l’adrénaline, on ne prend pas toujours les bonnes décisions.

Audrey a néanmoins pu poursuivre sa course.

Audrey a néanmoins pu poursuivre sa course.Image : blocs de Jonas

L’athlète a donc mis son matériel défectueux dans son sac (le règlement précise qu’il est obligatoire de garder les deux bâtons avec soi, même en cas de casse) et a gravi le Chasseron avec un seul bâton. « Il était là, autant l’utiliser », explique celle qui voit dans ce matériel une véritable aide apportée aux traileurs.

« Les bâtons sont précieux en compétition. C’est d’ailleurs lorsqu’ils sont interdits, comme sur la Diagonale des fous à la Réunion, qu’on mesure toute l’aide qu’ils nous apportent. Soudain, il manque quelque chose. Sans eux, le maintien est différent, les flexions sur les chevilles aussi, etc.

C’est pour bénéficier de l’aide de son matériel le plus longtemps possible qu’Audrey Virgilio voyage avec plusieurs « pièces » de rechange lors d’un voyage événementiel: deux paires de chaussures, deux lunettes de soleil, deux shorts etc. et donc, deux paires de bâtons, qu’elle transmet avant le départ aux personnes qui l’attendent sur le parcours aux points de ravitaillement autorisés. “J’ai pu échanger mon bâton plus tard dans la course et terminer le Swiss Canyon Trail comme j’avais commencé.”

C’est en prévision que les leaders de la discipline se démarquent, mais pas seulement : savoir relativiser un incident « mécanique » doit aussi faire partie de la palette des meilleurs. « Il faut pouvoir se dire qu’il y a tellement de choses qui peuvent mal se passer dans un ultra, comme de mauvaises chutes, des blessures ou des problèmes de ventre, que si c’est juste un bâton endommagé, ce n’est pas grave ! »

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