Les scissions municipales ont maintenant plus de 20 ans d’existence au Québec. Une trentaine de communes ont retrouvé leur autonomie au cours des dernières décennies.
Au total, 31 municipalités québécoises ont été touchées par cette scission. De ce nombre, une quinzaine ont été défusionnées sur l’île de Montréal, à l’image de la Ville Mont-Royal.
L’agglomération de Longueuil et la région de Québec ont également été touchées par ce phénomène.
En raison du partage des services municipaux tels que la police et les pompiers, les communes ont encore moins de liberté qu’auparavant.
« Les fusions ont eu des avantages [sic]mais les promesses de la fusion n’ont jamais été concrétisées à leur plein potentiel, pour diverses raisons», a déclaré à TVA Nouvelles Alan Desousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent.
Capture d’écran du LCN
Ce phénomène était surtout une promesse forte de Jean Charest lorsque son gouvernement était au pouvoir en 2003.
« Les fusions ont été favorisées à l’époque par le gouvernement du Québec, permettant des économies d’échelle, mais on sait très bien qu’à certains niveaux, il y a des économies d’échelle à certaines tailles. […] Il a fallu beaucoup de temps pour que l’agglomération de Montréal fonctionne correctement», explique Danielle Pilette, spécialiste des affaires municipales.
Deux décennies plus tard, le sujet est toujours d’actualité et les avis restent partagés. Beaucoup sont favorables à ce changement tandis que d’autres pensent que les villes devraient être moins centralisées.
Les habitants de Ville Mont-Royal demeurent généralement satisfaits des résultats de leur scission.
« Cela a des avantages et des inconvénients, mais en même temps, le service était adéquat », a indiqué un résident de Ville de Mont-Royal. Elle ajoute que le déneigement, par exemple, a été « formidable » ces dernières années.
« Les citoyens vivent comme [dans] un petit village », illustre une dame.
Voir l’explication complète dans la vidéo ci-dessus.
