Toyota, Ferrari et Porsche toujours en lutte après minuit

LES 24 Heures du Mans 2024, 92ème édition de la plus grande course d’endurance automobile au monde, ont débuté ce samedi 15 juin à 16 heures. C’est une légende du football Zinédine Zidane qui a donné le départ. Après le centenaire en 2023, cette année encore la course affiche complet et plus de 300 000 spectateurs sont attendus. France Bleu Maine vous propose l’événement dans toutes ses dimensions depuis ses studios situés sur le circuit.

Cliquez sur le « player » pour écouter notre émission spéciale de 14h à minuit ce samedi.

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L’essentiel

  1. Toyota n°8
  2. Porsche n°6
  3. Ferrari n°50

Toyota entre dans la nuit en leader

Longtemps en tête après une excellente stratégie pneumatique pendant les 18 heures d’averse, la Ferrari n°83 a été reconnue coupable d’un accident qui a provoqué l’abandon de la BMW n°15. Une pénalité stop & go de 30 secondes ramène l’Italien à la 6ème place en début de soirée. Ce sont les Toyota, bien que mal placées sur la grille, qui prennent la tête, mais chassées par la Porsche n°6 (partie de pole position), la Cadillac n°2 et les trois Ferrari. Mais la nuit s’annonce périlleuse avec de possibles averses.

Game over pour Alpine

Peu avant 21 heures, Ferdinand Habsburg a dû sauter de l’Alpine n°35 dont le moteur a pris feu à Arnage. “C’est la fin du jeu pour nous» a confié son équipier Paul Loup Chatin à nos confrères de L’Equipe TV, «mais il ne faut pas avoir de regrets être arrivé là et nous serons désormais pleinement derrière le n°36« .

Sauf que l’Alpine n°36 a elle aussi abandonné à peine une heure plus tard. Les deux Françaises avaient pourtant bouclé les trois premières manches du championnat du monde, mais c’est là toute la cruauté des 24 Heures. Dans un communiqué, le constructeur indique pouvoir confirmer que «Les voitures n°35 et n°36 sont hors course en raison d’un Problème de moteur suspecté. C’est la première année de l’équipe dans la catégorie Hypercar aux 24 Heures du Mans, ce dont nous savions dès le départ que ce serait une courbe d’apprentissage abrupte. Nous approfondirons la question et nous reviendrons plus forts et plus déterminés l’année prochaine au Mans. La voiture a montré un bon rythme pour atteindre l’Hyperpole lors des qualifications, nous avons fait un bon début de course et cela nous encourage pour la suite.« .

En tête de la course, à la tombée de la nuit, la Ferrari 83 a récolté les fruits d’une parfaite stratégie de gestion des pneus pluie. Les choix en début de course s’avèrent payants.

En GT, Valentino Rossi était en tête de cette catégorie au moment où les 24 Heures du Mans changent d’ambiance. Le pari est gagné à ce stade concernant la reconversion du « Docteur ».

Grande bataille au cours des quatre premières heures

Pendant un temps miraculeusement sec, le début a été marqué par une belle bagarre et a vu la hiérarchie bousculée dès les premières minutes. Très médiatisé et suivi de près par les téléspectateurs du monde entier, ce départ de course est aussi un enjeu d’image pour les constructeurs qui ont tout intérêt à bien y figurer. Alors qu’elles pointaient en 3ème et 4ème position sur la grille, les Ferrari reprenaient la tête devant Porsche et Cadillac. La marque italienne, plus rapide, n’a pas attendu longtemps pour prendre les rênes mais la hiérarchie reste fluide dans ces premières heures de course.

La pluie est finalement arrivée peu avant 18 heuresce qui peut vite creuser l’écart en fonction de la stratégie adoptée par chaque équipe… d’autant qu’il n’a finalement pas été très abondant, ce qui a finalement pénalisé ceux qui ont choisi de rentrer aux stands pour changer les pneus.

à 19hle soleil est revenu entre des nuages ​​encore nombreux pour saluer le grand retour de Toyota : la n°8, pilotée par Sébastien Buemi, talonnait de près la Ferrari n°83, troisième voiture (privée) de la marque italienne.

Peu avant 20 heures, Valentino Rossi effectuait son premier relais dans cette 92e édition des 24 Heures du Mans. Favoris du public, le nonuple champion du monde de moto GP qui lance une voiture dans la catégorie GT3 est très attendu. Il conduit la BMW n°46, numéro qui était déjà celui du « Docteur » à moto.

Sur place, tout le monde a remarqué en début de soirée le phénomène qui avait déjà marqué les esprits dès le début des tests : il y a des fous ! Dans allées noires de mondeil était difficile de s’y retrouver durant les premières heures de course de cette 92ème édition qui s’est déroulée à guichets fermés. Certains spectateurs le déplorent d’ailleurs dans des messages à France Bleu Maine.

Le public présent sur le circuit des 24 Heures du Mans en début de soirée samedi © Radio-France
Yann Lastennet

Une cérémonie de départ spectaculaire

Devant les équipes alignées sur la piste, le trophée officiel des 24 Heures du Mans est arrivé en hélicoptère, avant l’interprétation de la Marseillaise par la chanteuse mancelle. Yoann Launay et les milliers de spectateurs sur le circuit en tant que choristes. C’est ensuite le drapeau tricolore qui est arrivé en hélicoptère puis a été transporté sous haute surveillance par les militaires pour être confié au « starter » Zinédine Zidane.

Les pilotes ont ensuite regagné leurs voitures pour les positionner dans l’ordre déterminé lors de l’Hyperpole jeudi soir. Ces dernières minutes avant le départ du double chronomètre sont toujours marquées par une tension et une excitation perceptibles par les spectateurs rassemblés dans les tribunes et devant les écrans.

Pilotes, démarrez vos moteurs ! : une fois la formule établie prononcée par Zinédine Zidane, la délivrance est proche. C’est l’heure du tour de formation avant que la voiture de sécurité ne s’écarte pour libérer les 62 voitures.

Quelles stars sont présentes pour le départ ?

C’est une tradition au Mans : des visages familiers sont toujours visibles parmi les privilégiés qui ont la chance de parcourir la piste avant le départ, aux côtés des voitures symboliquement disposées en chevrons comme à l’époque des départs « à la Mans ». . Pour ce millésime 2024, nos journalistes ont repéré l’humoriste Gad Elmalehacteur et réalisateur Matthieu Kassovitz ou même l’acteur Vincent Cassel. On peut également citer l’acteur Michael Youn et l’ancien joueur de tennis et chanteur Yannick Noéprochain capitaine de l’équipe de France para-tennis aux Jeux de Paris.

Egalement très appréciés du public, les pilotes de F1 d’Alpine Pierre Gasly Et Esteban Ocon étaient également présents. jeudi, lors d’une rendez-vous au centre ville du Mans avec les supporters, ils ont créé une émeute.

La pluie dans toutes les têtes avant le départ

Avec l’alternance de ciel plombé, d’averses et de éclaircies, difficile de ne pas être fébrile à l’évocation de la météo, comme Philippe Sinault, le patron d’Alpine, l’a confié à France Bleu avant le départ : «Tout le monde suivra la situation de très près. On ne peut pas faire de choix risqué car il faut tenir 24 heures mais je pense que chacun arrêtera sa stratégie au dernier moment.« .

Loïc Duval, pilote Peugeot, avoue qu’il est également très concentré sur les conditions météo : «Cela ouvre toujours des opportunités, puis il faut savoir les saisir. C’est une arme à double tranchant pour prendre des risques», a-t-il expliqué sur France Bleu. De quoi peut-être rebattre les cartes pour la marque au Lion, qui a déçu lors des tests.

Zinedine Zidane très demandé

La légende du football Zinédine Zidane a été choisie pour débuter cette 92ème édition. Ambassadeur de la marque Alpine, présent pour la première fois cette année en Hypercar, Zizou a fait un tour de piste avec l’Alpenglow, le prototype hydrogène du fabricant français.

Avant cela, il est passé par le stand de l’intervenant officiel des 24 Heures Bruno Vandestick, animateur sur France Bleu Maine. Difficile pour le champion du monde 98 de faire deux pas sans se plier (visiblement de bonne grâce) au jeu du selfie.

A midi, le public se presse sous un ciel menaçant

Quelques heures avant le départ, le public était déjà nombreux et les places les plus belles et les plus convoitées étaient déjà prises pour profiter de l’échauffement. LE les tramways, dont le service a été renforcé, étaient déjà complets avant 9 heures comme le constate un journaliste de France Bleu Maine. Munis de coupe-vent et de capes de pluie, les spectateurs bien assis dans les tribunes ou derrière les grillages sur leurs sièges de camping semblaient indifférents à la grisaille du ciel et des averses. La pluie sera l’un des éléments clés de la course ce week-end.

Il n'est pas encore midi et les premiers spectateurs sont déjà bien positionnés le long de la ligne des stands pour les 24 Heures du Mans
Il n’est pas encore midi et les premiers spectateurs sont déjà bien positionnés le long de la ligne des stands pour les 24 Heures du Mans © Radio-France
Léa Dubost

Un événement mondial

En attendant les chiffres définitifs en fin de week-end, on peut déjà affirmer que plus de 300 000 spectateurs sont attendus sur le circuit sarthois pour cette édition 2024 des 24 Heures du Mans. Diffusé dans le monde entier, l’événement a attiré près de 113 millions de téléspectateurs lors de l’édition record du centenaire en 2023, une audience qui témoigne de l’engouement dont semble à nouveau profiter l’endurance. Cette année, les ruelles des villages du circuit étaient bondées dès les essais du mercredi et la traditionnelle parade des pilotes qui se déroule la veille du départ a attiré la foule.

Un plateau particulièrement exigeant

L’édition 2023, centenaire des 24 Heures, avait déjà vu le retour au Mans de plusieurs grands constructeurs comme Ferrari. L’édition 2024 confirme ce regain d’intérêt pour l’endurance : 14 constructeurs sont engagés sur l’épreuve et la catégorie reine des Hypercars ne compte à elle seule pas moins de 23 voitures. Ferrari, qui engage trois voitures en Hypercar, aura fort à faire pour conserver son titre face à une armada de concurrents.

Parmi les pilotes les plus suivis, on peut citer l’Allemand Mick Schumacher, fils de la légende de la Formule 1 Michael Schumacher, qui court sous les couleurs d’Alpine Hypercar. C’est sa première participation aux 24 Heures du Mans, comme la star Valentino Rossineuf fois champion du monde MotoGP engagé dans la catégorie LMGT3. Romain Grosjean, de retour au Mans après 14 ans d’absence, a également semé la panique tout au long de la semaine précédant le départ. Le Français de 38 ans, ancien pilote de Formule 1 désormais engagé en Indycar, défend les couleurs de Lamborghini en Hypercar.

 
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