l’histoire du plaignant examinée – .

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L’avocat du médecin spécialiste accusé du viol collectif d’une jeune artiste a assailli la plaignante de questions lors de son contre-interrogatoire ce vendredi, soulignant les moindres contradictions pour tenter de lever un doute raisonnable en vue d’acquitter son client.

• Lire aussi : Un médecin accusé d’avoir violé un artiste dans son penthouse du Vieux-Montréal

« Tu ne te souviens pas d’être allé aux toilettes deux fois ? La veille des événements, vous souvenez-vous avoir pris des médicaments pour dormir ? Le cocktail qu’il vous a servi était-il du gin ou de la tequila ? Peut-être que vos souvenirs ne sont pas exacts», a déclaré à son tour Me Valérie Riendeau à la plaignante, ce vendredi au palais de justice de Montréal.

Depuis ce matin, l’avocat s’affaire à attaquer la crédibilité de la jeune femme, qui aurait été violée par le Dr Stephan Probst et une certaine Wendy Devera lors d’une soirée dans le Vieux-Montréal en 2020.

Après avoir remarqué la présence du photographe du Journal, Wendy Devera et Stephan Probst ont immédiatement caché leur visage.

Photo MARTIN ALARIE

Soirée qui tourne mal

En effet, à l’époque, la jeune artiste dont l’identité est protégée par le tribunal avait déclaré vouloir « expérimenter » avec une femme. Elle aurait rencontré Devera, 30 ans, sur une application de rencontre. Ce dernier l’aurait invitée dans le luxueux penthouse de Probst, mais la jeune artiste avait clairement fait savoir qu’elle ne souhaitait pas avoir de relation sexuelle avec un autre homme.

Sauf que dans la soirée, la victime présumée raconte qu’on lui a servi un verre. Peu de temps après, ses forces l’ont quittée et elle aurait été violée par Probst, tandis que Devera la retenait.

Et quand la jeune artiste raconte qu’elle a failli réussir à s’enfuir, elle aurait été à nouveau violée par Probst. Après qu’il ait finalement réussi à partir, une plainte à la police a été déposée et le médecin qui était chef de service à l’Hôpital juif de Montréal ainsi que Devera ont été accusés d’agression sexuelle en groupe.

Attaquer la crédibilité

Ils ont plaidé non coupable et leur procès aura donc lieu cette semaine. Et évidemment, une de leurs stratégies est de tenter de miner la crédibilité de la victime, en revenant sur chacune de ses déclarations et en l’interrogeant sur les moindres détails de son histoire.

Sauf que plusieurs des « contradictions » relevées par la défense ne le sont pas vraiment, a relevé la juge Suzanne Costom.

“Ce n’est pas là-dessus que vous allez soulever un doute raisonnable”, a assuré le magistrat, invitant la défense à “choisir ses combats”.

La victime présumée, quant à elle, répond à chaque question, réitérant pour l’essentiel ce qu’elle avait expliqué la veille lors de son interrogatoire principal, apportant parfois certains détails sur certains mots choisis, ou encore son état d’esprit au moment des faits.

Les procureurs de la Couronne Delphine Mauger et Jérôme Laflamme assurent qu’il n’y a pas d’excès dans les questions posées au témoin.

L’audience se poursuit toute la journée, en présence des accusés qui écoutent attentivement, l’air parfois nerveux.

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