Les candidats à la direction du PLQ, réunis en congrès, se « déchaînent ».
À propos de quoi?
Sur le statut de la langue française, qu’ils ne prétendent même plus vouloir défendre.
Et que comptent-ils faire si l’un d’eux devient Premier ministre ?
101
Abolir de larges pans de notre législation linguistique, notamment la loi 96, qui a mis à jour la loi 101, pour la renforcer un peu.
Je vous rappelle que la loi 96 est faite de mesures et ne pourra jamais inverser le déclin du français. Seules la fin de l’immigration de masse, la loi 101 dans les cégeps et l’indépendance du Québec le pourront.
Ces mesures sont toutefois excessives pour le PLQ.
Avec la Révolution tranquille, il feint d’accepter le principe du Québec français. C’est fini. Il s’est maintenant converti au Québec bilingue, ce qui plaît évidemment à son électorat. D’ailleurs, le PLQ compte moins sur la conviction des électeurs que sur leur importation.
Le français, pour lui, au Québec, n’est qu’une langue sur deux. Le PLQ s’est véritablement rallié au Canada tel qu’il est.
Pour lui, les Québécois sont des Canadiens francophones minoritaires sous le régime de 1982, et non une nation à part entière, appelée à vivre dans leur langue, leur culture et leur pays.
Le PLQ a été colonisé par le PLC.
Origines
Pour le PLQ, la plus belle chose qui puisse arriver à un Québécois, c’est de parler anglais sans accent, comme on dit, parmi ceux qui ne savent pas que les Londoniens ont un accent, les New-Yorkais aussi, sans oublier les Australiens et même les Terre-Neuviens.
Ceux qui rêvent de « parler sans accent » rêvent d’effacer la trace de leurs origines lorsqu’ils parlent la langue de celui qu’ils croient être le maître.
C’est parce qu’au fond, ils préféreraient ne plus être Québécois.