Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières (RSF), est décédé samedi à l’âge de 53 ans, a annoncé l’organisation de défense de la liberté de - dans le monde.
Il y occupait son poste depuis 2012 et « a transformé l’association (…) en championne du monde de défense du journalisme, pendant douze ans », se félicite RSF. Le Français est décédé “d’un cancer dévastateur”, a indiqué RSF dans un communiqué transmis à l’AFP.
Pour le journaliste Pierre Haski, président du conseil d’administration de RSF, « Christophe Deloire a dirigé l’organisation à un moment crucial pour le droit à l’information. Sa contribution à la défense de ce droit fondamental a été considérable. “Le journalisme a été le combat de sa vie qu’il a mené avec une conviction inébranlable”, a souligné l’ONG.
Avant de prendre la tête de RSF, Christophe Deloire a dirigé de 2008 à 2012 le Centre de Formation des Journalistes (CFJ) à Paris, l’une des principales écoles de journalisme de France. Il a également travaillé pour le magazine « Le Point » en 1998 pour 2007, dans les départements société et politique en tant que journaliste d’investigation. Auparavant, il avait travaillé pour les chaînes de télévision ARTE et TF1.
Lancée en 1985 en France, RSF est devenue au fil des décennies un fer de lance de la liberté de - et du droit à l’information dans le monde. L’ONG, dont le siège est à Paris, est présente sur tous les continents : via des bureaux dans une dizaine de villes et des correspondants dans quelque 130 pays, elle détecte et dénonce les obstacles à la liberté d’information et apporte son aide aux journalistes emprisonnés ou menacés, sous diverses formes ( assistance juridique, prêt de gilets pare-balles, subventions, pressions sur les Etats et les institutions, etc.). Elle s’est notamment largement mobilisée ces dernières années pour exiger la vérité sur l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Depuis 2002, l’ONG publie un rapport annuel abus commis contre les journalistes dans 180 pays. Ce classement mondial de la liberté de - fait référence pour de nombreux médias et plusieurs institutions internationales.
