La patience du Qatar semble avoir atteint ses limites. Alors que le pays participe, depuis des mois, avec les Etats-Unis et l’Egypte, à des négociations entre Israël et le Hamas en vue de conclure un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, associé à une libération des otages, Doha a annoncé samedi 9 novembre qu’il suspendait sa médiation, renvoyant les belligérants à leurs responsabilités.
Fin octobre, “au cours de la dernière [négociations] Pour tenter de parvenir à un accord, le Qatar a informé les parties qu’il avait l’intention de suspendre ses efforts de médiation entre le Hamas et Israël si un accord n’était pas trouvé lors de ce cycle.Le porte-parole des affaires étrangères du Qatar, Majed Al Ansari, a déclaré dans un communiqué. « Le Qatar les reprendra lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux » mettre fin aux hostilités, a-t-il ajouté, alors que le Hamas et Israël s’accusent mutuellement de bloquer tout accord.
La seule trêve de cette guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas contre Israël, a vu le jour fin novembre 2023. Elle a duré une semaine et a permis la libération des otages enlevés lors de l’attaque et emmenés au camp. Bande de Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
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Le bureau du Hamas reste ouvert à Doha
Doha précise avoir préparé le terrain pour une telle décision. Selon une Source diplomatique, les Qataris auraient auparavant « a informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux parties refuseraient de négocier un accord de bonne foi, ils ne pourraient pas continuer à jouer le rôle de médiateur ».
De plus, ils “ont indiqué à l’administration américaine qu’ils seraient prêts à reprendre la médiation lorsque les deux parties (…) démontrera une volonté sincère de revenir à la table des négociations »» a ajouté cette Source.
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Selon le porte-parole des Affaires étrangères du Qatar, il n’est pas question de fermer le bureau du Hamas à Doha, dont l’objectif est « doit être un canal de communication entre les parties concernées ».
Les seuils de famine « pourraient être franchis » à Gaza, selon l’ONU
Pendant ce temps, à 400e Jour du conflit déclenché par le Hamas, la guerre ne connaît aucun répit dans la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d’habitants sont assiégés et vivent dans des conditions désastreuses, selon l’ONU. Samedi, quatorze Palestiniens sont morts dans des frappes israéliennes sur des sites abritant des personnes déplacées dans la ville de Gaza et à Khan Younes, selon la défense civile.
L’attaque du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, principalement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse basé sur des données officielles israéliennes, dont des otages tués ou morts en captivité. Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Au total, 97 restent otages dans la bande de Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée. L’offensive de représailles israélienne a fait 43.552 morts à Gaza, pour la plupart des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.
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Samedi, l’ONU a averti dans un rapport que « Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche » à Gaza. Un rapport jugé ” biaisé “ par Israël.
“Nous ne nous arrêterons pas (…) Il s’agit de ramener les otages (…) »» a déclaré le chef d’état-major israélien, Herzi Halevi, lors d’un déplacement à Jabaliya, au nord de la bande de Gaza.
Les échanges de tirs se poursuivent entre Israël et le Hezbollah
L’armée israélienne poursuit également son offensive au Liban, où elle affirme viser le Hezbollah, allié du Hamas. Samedi, vingt personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes dans l’est du pays et treize autres, dont sept secouristes affiliés au Hezbollah et son allié Amal, lors de raids dans le sud du pays, selon le ministère de la Santé. Le Hezbollah a revendiqué la responsabilité des attaques à la roquette contre le nord d’Israël.
Plus de 2.700 personnes sont mortes au Liban depuis le 23 septembre, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé.
Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud Liban pour permettre le retour chez eux de 60 000 habitants du nord d’Israël déplacés depuis un an par le conflit.
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