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Le Français Laurent Vinatier a été arrêté jeudi à Moscou. Ce conseiller d’une ONG suisse est soupçonné d’avoir collecté des informations sur les activités de l’armée russe. Les autorités russes demandent sa détention.
La situation est à son comble alors que les relations sont exécrables entre la France et la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine. Un ressortissant français nommé Laurent Vinatier a été arrêté jeudi par les autorités russes qui l’accusent d’espionnage. Il fait l’objet d’une enquête de la commission d’enquête russe. A midi, les autorités russes ont demandé son placement en détention provisoire.
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Il risque jusqu’à 5 ans de prison
Laurent Vinatier est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison. Le Comité d’enquête russe (SKR) affirme qu’il est détenu en vertu d’un article du Code pénal russe qui punit le défaut de présentation des documents nécessaires à l’inscription au registre des « agents étrangers », c’est-à-dire des espions. Une courte vidéo du SKR montre un homme méconnaissable en jean et chemise noire entouré d’agents de sécurité au visage masqué. Le lieu de l’arrestation est un café du centre de Moscou, selon l’agence de presse Reuters.
Lors de son entretien jeudi soir, Emmanuel Macron a confirmé l’arrestation de Laurent Vinatier mais a démenti que ce citoyen français travaille pour l’État français. “En aucun cas, ce n’était quelqu’un qui travaillait et travaille pour la France.” Le chef de l’Etat a assuré que le Français “bénéficiera de toutes les protections consulaires appropriées dans un tel cas”.
Un chercheur de 48 ans
Laurent Vinatier a 48 ans. Chercheur en philosophie, il est un expert de la Russie, du conflit tchétchène et de l’Asie centrale. Il a travaillé en Russie pour le compte de l’ONG suisse Centre pour le dialogue humanitaire. Il était conseiller pour le programme Eurasie et Asie depuis 2014. L’ONG a réagi en indiquant : « Nous travaillons pour obtenir la libération de Laurent ».
Crédit Linkedin
Un spécialiste de la Russie post-soviétique
D’après son parcours retracé par Le Figaro, et disponible sur sa page Linkedin, Laurent Vinatier a d’abord travaillé à l’Institut français d’études d’Asie centrale à Tachkent, en Ouzbékistan. En 2001, il rejoint l’OTAN au Bureau du conseiller du secrétaire général pour les affaires d’Europe centrale et orientale. En 2008, il réalise un doctorat à l’Institut d’études politiques de Paris sur le conflit en Tchétchénie. Son parcours professionnel comprend également des missions de consultant auprès du Comité international de la Croix-Rouge et d’expert auprès d’ONG, d’États et d’entreprises privées.
