Un peu oublié ces derniers mois, le Covid a encore un gros potentiel de contrariété devant lui et pourrait très bien gâcher nos vacances. Aujourd’hui, les experts s’inquiètent d’un nouveau variant, le KP.3, et de son développement rapide aux Etats-Unis, destination très prisée des Français en saison estivale. Et les déplacements aériens générés par les Jeux Olympiques de Paris ne sont pas de nature à améliorer la situation. Petite sœur du KP.2, qui représente 35% des cas de Covid en France, le PK.3 est un petit-fils d’Omicron et fait donc partie du groupe des variants surnommés « Flirt ».
Cette souche semble plus contagieuse et résistante aux vaccins que les autres et pourrait donc entraîner une augmentation significative des cas au cours de l’été. Par ailleurs, les autorités sanitaires françaises rappellent qu’une nouvelle campagne de vaccination pour les plus fragiles a débuté le 15 avril et encouragent la population à continuer de pratiquer les gestes barrières. Le point sur la situation.
Une explosion aux États-Unis
Détecté initialement dans les eaux usées américaines, le KP.3 s’est développé si rapidement outre-Atlantique qu’il y est déjà la souche dominante. Depuis début juin, il représentait 25 % des cas de Cobid-19, selon les données du CDC (Center for Disease Control and Prevention).
Et elle a peut-être déjà traversé l’océan. En France, KP.3 a déjà été identifié mais circule actuellement à de faibles niveaux, rassure Santé Publique France. Mais si les signaux restent faibles aujourd’hui, il faudra les surveiller de près dans les semaines à venir, car cette nouvelle souche est particulièrement contagieuse.
Un variant très contagieux mais aux symptômes « classiques »
Selon le Dr William Schaffner, spécialiste des maladies infectieuses et professeur à la faculté de médecine de l’université Vanderbilt, cette nouvelle variante est « assez doué pour passer d’une personne à une autre » et « très contagieux » en raison d’une mutation supplémentaire (F456L) dans sa protéine Spike. Celui-là même qui s’accroche à nos cellules pour nous infecter.
Les experts craignent donc une potentielle « vague estivale ». Un sous-variant a déjà été identifié, le KP.3.1.1, et pourrait se propager encore plus rapidement. Cependant, les symptômes sont légers et “restent ceux d’une infection classique des voies respiratoires supérieures », explique Schaffner aux médias américains Aujourd’hui. Comprenez donc fièvre, frissons, toux, difficulté à respirer, fatigue, douleurs musculaires, maux de tête, perte éventuelle du goût et de l’odorat, nausées, vomissements, écoulement nasal et diarrhée, tout de même. Les médicaments antiviraux existants, comme l’ibuprofène par exemple, agiraient contre le KP.3.
Pour rappel, certaines maladies ou situations peuvent compliquer le traitement de l’infection au Covid-19, indique l’Assurance Maladie. Aussi, si vous présentez des symptômes évocateurs de cette maladie, appelez votre médecin. D’autant plus si vous êtes une personne dite « vulnérable », c’est à dire susceptible de développer une forme grave.
