La superposition des compétences, un obstacle à la mise en œuvre efficace de la régionalisation (panélistes) – .

La superposition des compétences, un obstacle à la mise en œuvre efficace de la régionalisation (panélistes) – .
La superposition des compétences, un obstacle à la mise en œuvre efficace de la régionalisation (panélistes) – .

Jeudi 6 juin 2024 à 21h28

Fès – La imbrication des compétences des conseils régionaux et des autres institutions publiques freine la mise en œuvre efficace du projet de régionalisation avancée, ont affirmé jeudi à Fès les participants à une conférence thématique organisée par la Chambre des conseillers.

S’exprimant dans le cadre d’un panel organisé sous le thème « La question des compétences et les défis de la mobilisation des ressources financières et humaines nécessaires à la réalisation des projets », le premier vice-président du Conseil régional de Fès-Meknès, Younès Er- Rafik, a relevé une certaine ambiguïté dans la définition des compétences exclusives des Conseils régionaux, outre un large chevauchement des prérogatives de la région, d’une part, et des départements ministériels et de certains établissements publics, d’autre part. .

Ce chevauchement de compétences, a-t-il noté, nécessite que les conseils régionaux utilisent une approche contractuelle pour mettre en œuvre leurs plans et programmes.

Pour remédier à cette situation, M. Er-Rafik a proposé de capitaliser sur le travail important déjà réalisé par les municipalités locales et les agences régionales.

Il a également appelé à poursuivre les travaux menés par la Chambre des conseillers dans le cadre du Forum parlementaire des régions qui constitue une plateforme de dialogue entre l’institution parlementaire et les conseils régionaux et toutes les parties prenantes dans les matières touchant à la compétence des régions.

Par ailleurs, M. Er-Rafik s’est félicité de l’augmentation indéniable des ressources financières allouées aux régions ces dernières années, notant que seulement 10% du budget des régions est consacré à la gestion, tandis que 90% sont utilisés pour l’investissement.

De son côté, l’universitaire Rachid Labkar a estimé que la révision du cadre juridique régissant le projet de régionalisation avancée est devenue « inévitable et impérative ».

“Nous devons démontrer une volonté politique ferme pour mettre en œuvre la régionalisation avancée à laquelle nous aspirons tous”, a-t-il déclaré, déplorant, tour à tour, un chevauchement des prérogatives entre conseils régionaux, wilayas et communes.

Par ailleurs, a noté le chercheur, le projet de régionalisation souffre d’un problème de ressources humaines, nécessitant la levée des obstacles administratifs et juridiques qui n’incitent pas les cadres hautement qualifiés à engager leur savoir-faire dans la mise en œuvre des programmes de développement régional.

De son côté, l’universitaire Moubarak Tayei a rétorqué que la révision du cadre juridique n’est pas nécessairement la solution aux problèmes de régionalisation au Maroc.

« Le projet de régionalisation ne doit pas se limiter au seul niveau institutionnel et législatif : c’est un projet de société qui nécessite l’implication de tous », a-t-il soutenu, expliquant qu’avant de revoir le cadre juridique de la régionalisation avancée, il faut envisager de mettre en place des mesures efficaces. des mécanismes d’évaluation pour mesurer la mise en œuvre des dispositions existantes.

Cela est d’autant plus nécessaire que l’on constate une disparité dans la mise en œuvre de la régionalisation malgré un cadre juridique unique, a relevé M. Tayeï.

« La mise en œuvre de la régionalisation doit se faire par le bas. Il s’agit du renforcement des autorités locales, clé de voûte du renforcement des capacités de toute région », a poursuivi l’universitaire.

Initiée en partenariat avec le conseil de la région Fès-Meknès dans le cadre de la préparation du sixième Forum parlementaire des régions, cette rencontre a porté sur les enjeux liés à l’approche contractuelle comme mécanisme de convergence en matière de développement intégré et de développement durable. dans toute la région. L’objectif, selon les organisateurs, est de permettre à la région d’exercer ses compétences et de relever les défis liés aux ressources financières et humaines nécessaires à la réalisation de ses missions de développement.

Cette conférence vise à explorer les approches fondamentales du changement au niveau du système juridique et à mettre en lumière les contraintes qui ont empêché les autorités locales, dans la pratique, d’atteindre l’efficacité nécessaire dans la gestion en négligeant le mécanisme des conventions et les possibilités qu’elles offrent. des offres pour parvenir à une convergence au niveau des politiques publiques territoriales.

 
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