Interrogé sur TF1 et France 2, à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement, Emmanuel Macron a confirmé l’arrestation jeudi à Moscou du Français Laurent Vinatier. L’homme est accusé d’espionnage. Il travaille pour le Centre pour le dialogue humanitaire basé à Genève.
“Oui, un de nos compatriotes a été arrêté en Russie (…) Il travaille pour une ONG suisse fondée par l’ancien secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan et qui fait de la diplomatie” a expliqué Emmanuel Macron.
Le président français a démenti que le Français travaillait pour les services de renseignement, « pour rétablir la vérité face aux empoisonnements dont nous entendons parler ». Il a également expliqué que les autorités françaises allaient accorder à Laurent Vinatier toutes les protections consulaires.
La Russie affirme, de son côté, que ce Français – un ancien chercheur – est soupçonné d’avoir « collecté des informations dans le domaine des activités militaires et militaro-techniques de la Fédération de Russie pendant plusieurs années ».
Selon le Kremlin, il n’aurait pas respecté l’obligation établie par la législation de la Fédération de Russie de soumettre aux autorités compétentes les documents nécessaires à l’inscription au registre des agents étrangers.
Toujours selon les autorités russes, l’homme s’est rendu à plusieurs reprises en Russie, « notamment à Moscou » et a rencontré des citoyens russes. Dans un futur proche, « il sera inculpé et une mesure préventive sera choisie », assurent-ils. Le Français risque jusqu’à 5 ans de prison.
Selon plusieurs experts, le ciblage du Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG basée en Suisse, n’est pas anodin. Et ce serait même un message adressé à notre pays, accusé d’être aligné sur les Etats-Unis.
