Le taux de chômage est demeuré inchangé à 6,5 % au Canada en octobre et il a légèrement augmenté, passant de 5,5 % à 5,7 %, au Québec.
Publié à 8h38
Mis à jour à 10h30
L’économie canadienne a créé 15 000 emplois le mois dernier, un ajout modeste qui contraste avec l’augmentation de 47 000 emplois en septembre.
Le marché du travail reflète la faiblesse de l’économie canadienne, qui n’a pas encore ressenti les effets de la baisse des taux d’intérêt. La situation de l’emploi en octobre est un peu moins bonne que la prévision moyenne des économistes, qui tablaient sur une variation entre 15.000 et 30.000 emplois.
Il s’agit du dernier rapport sur l’emploi avant la prochaine décision sur les taux directeurs de la Banque du Canada.
Pour l’économiste de la Banque Royale, Nathan Janzen, les chiffres d’octobre renforcent l’urgence d’une nouvelle baisse du taux directeur. La stabilité du taux de chômage s’explique principalement par la baisse du taux d’activité, c’est-à-dire de la proportion de la population qui travaille ou cherche du travail, a-t-il souligné.
Le taux de participation en octobre est le plus bas depuis décembre 1997, selon Statistique Canada. Après être restées stables ces dernières années, « les conditions du marché du travail se sont détériorées et des baisses d’activité ont été enregistrées pour la majorité des groupes démographiques », précise l’organisation.
La création nette d’emplois, de 15 000, reste bien inférieure à l’augmentation de la population.
À 6,5 %, le taux de chômage au Canada est 0,8 % plus élevé qu’il y a un an et il y a 193 000 chômeurs de plus. Le salaire horaire moyen continue d’augmenter. La hausse était de 4,9% en octobre alors qu’elle était de 4,6% en septembre.
En difficulté
Statistique Canada a également interrogé la population sur sa situation économique. En octobre, trois personnes de 15 ans et plus sur 10 déclaraient vivre dans un ménage connaissant des difficultés financières. Cette proportion est en baisse par rapport à un an plus tôt.
Les Québécois demeurent, année après année, les moins susceptibles d’éprouver des difficultés à combler leurs besoins financiers fondamentaux, selon ce sondage.
C’est en Ontario et en Alberta que la proportion de ménages déclarant éprouver des difficultés financières est la plus élevée au Canada.