Votes du 24 novembre : les Suisses votent sur une modification de l’assurance maladie soumise à référendum. Objectif de la réforme : assurer un financement unique des soins à domicile et à l’hôpital afin de simplifier le système de santé et de réduire les coûts. Le comité référendaire, guidé par le syndicat SSP, dénonce le contrôle des assureurs sur les soins de santé.
Les requins sont les assureurs. Ils rôdent autour de leurs proies : hôpitaux, SAMU et Imad avant de les attaquer pour les mettre en pièces. Ce portrait des opposants à la réforme vise à alerter l’opinion publique sur les conséquences néfastes de sa mise en œuvre.
“C’est un système moins égalitaire, plus opaque qui va augmenter les coûts”
Elle prévoit un financement uniforme pour les trois domaines de l’assurance de base : les cantons prendront en charge 27% des frais, les primes financeront au maximum 73% des frais. « C’est un système moins égalitaire, plus opaque qui va certainement augmenter les coûts de santé », constate Caroline Renold, présidente de l’association de défense des patients et des assurés.
Dégradation des conditions de travail du personnel soignant et de la qualité des soins
La réforme entraînera un désengagement financier de l’État dans les EMS et les soins à domicile, dénoncent les opposants. Conséquence : les conditions de travail du personnel soignant et la qualité des soins vont se dégrader, y compris pour les personnes âgées. « Les conditions de travail des assistants personnels seront pires. Ils n’auront plus le temps de s’occuper des personnes âgées, ce qui nous tourmente énormément», explique Annette Zimmermann, membre du comité AVIVO Genève.
Selon l’OFSP, 400 millions de francs seront gagnés chaque année
Le Conseil fédéral et une grande partie du Parlement soutiennent le projet. Parmi eux, le conseiller national Vincent Maitre. Selon lui, les primes n’augmenteront pas, bien au contraire. “Les opposants tentent de faire peur à eux-mêmes ou à la population en agitant le spectre de l’assureur tout-puissant”, argumente-t-il. Au contraire, puisque les assureurs paieront les ¾ de la facture, ce sont eux qui auront les clés pour négocier les prix. Au final, près de 400 millions de francs d’économies seront réalisés selon l’OFSP chaque année», conclut l’élu fédéral.
Le Conseil d’Etat genevois s’est prononcé contre la réforme. S’il y a un oui aux urnes, il devra s’appliquer à partir de 2028 puis 2032 pour les soins de longue durée.