« Dans mon université, à Saint-Gall, il y a eu beaucoup de personnes éliminées pour plagiat », raconte un étudiant rencontré devant Uni Mail. Sans forcément tricher, ils ont reformulé avec ChatGPT. Ses camarades auraient peut-être profité de la première Semaine Zéro Plagiat, organisée de ce lundi jusqu’à vendredi par la Bibliothèque de l’Université de Genève (UNIGE).
Au menu : deux modules en présentiel et quatre en ligne sur inscription, dont un atelier sur le plagiat et l’IA générative (GAI) ou un autre sur le droit d’auteur. Des stands d’information seront ouverts pendant les pauses déjeuner dans les bibliothèques Uni Dufour, Uni Mail, Bastions et CMU. Vous pourrez retrouver des dépliants explicatifs et même un jeu de société dédié à la question. L’occasion pour les étudiants de parfaire leurs connaissances sur le sujet, et notamment sur les bons usages de l’AGI, comme ChatGPT.
Si le problème du plagiat est abordé en secondaire II et à l’université, les étudiants «tâtonnent un peu», constate Laure Mellifluo, coordinatrice à la Bibliothèque de l’UNIGE. Même s’il n’existe pas de statistiques sur la question, la plupart du temps, « ce n’est pas volontaire » : « Ce sont des gens qui pensent que réécrire un petit bout de texte n’est pas sérieux, ou qui sont stressés », explique-t-elle. « Internet a facilité le copier-coller et, avec AGI, cela a accéléré le phénomène. Nous regardons comment les utiliser, les citons et nous insistons sur la transparence pour pouvoir assurer la traçabilité.
Selon le professeur Kilian Seeber, vice-doyen de la Faculté de traduction et d’interprétation, le problème de l’AGI se situe en amont, révélant un certain manque de connaissances : « Notre travail consiste à expliquer comment fonctionne le modèle », souligne-t-il. . La machine ne pense pas, ne réfléchit pas, elle calcule juste des probabilités statistiques. »
Kilian Seeber rappelle que l’Université a déjà agi concernant l’utilisation de l’AGI (voir encadré) en émettant des directives : « Il faut référencer l’utilisation de la machine. » Cependant, « le grand défi pour nous, c’est que cela évolue continuellement », explique-t-il, évoquant notamment la possibilité récente pour ces GIC d’accéder aux données en temps réel : « C’est génial, mais potentiellement Source d’abus conscients ou inconscients.