Champion du Maroc, Algérie dernière

Les monnaies des pays d’Afrique du Nord ne sont pas des monnaies, les ressortissants de ces pays – Algérie, Egypte, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie – ont besoin de franchises en devises, ou de bourses touristiques, pour s’y rendre. ‘étranger.

Dans les pays d’Afrique du Nord, comme dans d’autres pays du continent, les citoyens souhaitant voyager à l’étranger sont soumis à un montant annuel maximum de devises étrangères qu’ils peuvent emporter avec eux pour couvrir les frais. les dépenses occasionnées par le voyage comprenant les frais de transport, d’hébergement, de nourriture et autres frais liés au séjour touristique.

Ces bourses touristiques sont accordées aux citoyens et étrangers ayant le statut de résidents dans les pays de la région.

Il ressort des comparaisons que les Marocains, les Algériens, les Egyptiens, les Tunisiens, les Mauritaniens et les Libyens connaissent des fortunes diverses en termes d’allocations touristiques. Non seulement les écarts entre les pays de la région sont exceptionnellement grands, mais ils se creusent d’année en année.

Globalement, les sommes allouées aux ressortissants des pays de la région varient d’un éventuel maximum annuel de 30 000 dollars offert aux ressortissants marocains à un montant ridicule de 111 dollars accordé aux Algériens.

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Ces montants fixés en monnaies locales par les autorités (bureau des changes, Banque Centrale, etc.) s’apprécient ou se déprécient en fonction de l’évolution du taux de change vis-à-vis des devises étrangères (dollar, euro, etc.) et de l’utilisation qui en est faite. du montant en devise étrangère peut également se déprécier sous l’effet de l’inflation. D’où la nécessité de réévaluer continuellement le montant de l’indemnité touristique pour tenir compte de ces deux facteurs. Malheureusement, alors que certains pays réajustent continuellement ce montant, d’autres préfèrent le statu quo, finissant par rendre ce montant ridicule. C’est le cas de l’Algérie où ce montant n’a pas changé d’un iota en dinars depuis septembre 1997.

Le Maroc, pays le plus généreux envers ses ressortissants avec une dotation de 100 000 à 300 000 dirhams

En termes de prestations touristiques, les Marocains sont certainement les mieux lotis du continent africain. Ces dernières années, le montant alloué annuellement aux Marocains qui souhaitent voyager à l’étranger a considérablement augmenté.

Au 1er janvier 2022, l’allocation de base touristique a plus que doublé, passant de 45 000 dirhams à 100 000 dirhams, avec un plafond relevé brutalement. Mieux, selon l’Office des changes, «les particuliers marocains résidant au Maroc, les Marocains résidant à l’étranger et les résidents étrangers qui ne disposent pas de revenus transférables et qui ne disposent pas de liquidités sur leurs comptes en devises ou en dirhams convertibles peuvent bénéficier de l’allocation pour les déplacements personnels, comprenant un montant de base de 100 000 dirhams pouvant être majoré d’un supplément équivalent à 30% de l’IR payé ou retenu à la Source au cours de l’année précédente. Le montant total ne doit pas dépasser 300 000 dirhams par personne et par année civile.

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Ce montant fait du Maroc le pays le plus généreux en matière d’allocation touristique du continent.

Par ailleurs, contrairement à la Tunisie et à l’Algérie, le Maroc ne fait pas de distinction entre adultes et enfants pour l’attribution touristique.

Algérie : un montant ridicule de 111 dollars pour les adultes et 55,5 dollars pour les enfants

Il s’agit certainement de l’allocation touristique la plus faible au monde. La bourse touristique, appelée « droit d’échange pour les dépenses liées au voyage à l’étranger », offerte à un Algérien qui souhaite voyager à l’étranger est de 15 000 dinars algériens. Ce montant fixé en septembre 1997, il y a 27 ans, est resté gelé depuis, malgré la dépréciation continue du dinar algérien et l’effet de l’inflation. Alors qu’à cette date 1 dollar s’échangeait contre 57,71 dinars, il faut aujourd’hui payer, sur le marché officiel, 134,74 dinars pour le même dollar. Ainsi, le montant de l’allocation touristique annuelle autorisée en Algérie s’élève actuellement à 111 dollars pour un adulte et à 55,5 dollars pour un enfant.

Ce montant dérisoire ne peut évidemment pas couvrir les dépenses occasionnées par le voyage dont les frais de transport de l’aéroport au lieu d’hébergement, les frais d’hébergement, de nourriture et autres frais liés au séjour à l’étranger. . Avec 111 dollars, le touriste algérien qui visite Paris par exemple aura juste de quoi payer le taxi de l’aéroport à son lieu d’hébergement et peut-être une nuit dans un hôtel bas de gamme.

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De ce fait, les Algériens sont contraints de recourir au marché parallèle des changes afin d’obtenir les devises nécessaires pour couvrir les frais de leur séjour hors des frontières algériennes.

Résultat, les Algériens continuent de demander la réévaluation de cette allocation touristique ridicule.

En 2019, le président algérien Abdelmadjid Tebboune, toujours en campagne électorale, avait promis d’augmenter l’allocation touristique à 1 500 euros « pour préserver la dignité des Algériens ». Après presque cinq années au pouvoir, cette promesse n’a toujours pas été tenue. Il vient de rappeler, à la veille du lancement de sa campagne pour sa réélection en septembre 2024, cette promesse. Et pour cause, la seule chose qui compte à Tebboune, c’est la préservation des avoirs en devises, au détriment du bonheur des Algériens qu’il prive de voyages à l’étranger et de nombreux produits interdits à l’importation.

La différence frappante entre l’allocation offerte aux Marocains (de 10 000 à 30 000 dollars) et celle offerte aux Algériens adultes (111 dollars), soit 90 fois et 2703 fois inférieure à celle des Marocains, alimente la frustration des voyageurs algériens qui ont exprimé leur insatisfaction . Soumise à plusieurs reprises au Parlement, cette demande a également été rejetée cette année.

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Les Algériens sont d’autant plus frustrés que le président ne cesse de vanter les performances de l’économie algérienne dont « la richesse augmente de façon vertigineuse », selon les indicateurs créés par le régime en place.

Pendant ce temps, les Algériens utilisent le marché parallèle pour obtenir les devises nécessaires à leurs voyages à l’étranger. Or, sur ce marché, qui est le véritable baromètre du taux de change en Algérie, il faut payer 224 dinars pour 1 dollar, ce qui rend plus coûteux les voyages à l’étranger. Ainsi, les Algériens qui souhaitent séjourner à l’étranger s’exposent à une double pénalité : un montant dérisoire de financement touristique et un taux de change très défavorable sur le marché parallèle. Une situation qui restreint les déplacements des Algériens à l’étranger et leur focalisation sur le marché tunisien voisin pour se dépayser.

Tunisie : une dotation en diminution à cause de la dépréciation du dinar tunisien

En Tunisie, l’allocation touristique est fixée à 6 000 dinars tunisiens pour les adultes (3 000 dinars pour les enfants), soit 1 930 dollars ou 1 775 euros. Toutefois, ce montant, qui est passé de 4 000 à 6 000 dinars en 2009, a subi l’effet de la forte dépréciation du dinar tunisien par rapport aux devises étrangères. Par exemple, à cette date, 1 euro s’échangeait contre 1,9 dinar tunisien. Actuellement, il faut payer 3,38 dinars pour le même euro, soit une dépréciation de 78% sur la période. Cette dépréciation du dinar s’explique par la crise économique et financière que traverse la Tunisie depuis 15 ans. Et du coup, malgré les demandes d’augmentation de cette allocation touristique, les autorités tunisiennes font la sourde oreille.

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Résultat, à dotation égale sur les deux périodes (2009 et 2024), le touriste tunisien a vu son pouvoir d’achat à l’étranger chuter très fortement au cours des 8 dernières années.

De ce fait, compte tenu du montant modeste pour un séjour à l’étranger, notamment dans un pays européen, principale destination des touristes tunisiens, outre l’indemnité touristique légale, les Tunisiens ont recours au marché parallèle pour obtenir les devises nécessaires à leur séjour à l’étranger. .

A noter qu’en 2023, les dotations touristiques représentaient 56% des dépenses de voyages enregistrées en 2023, soit 1,38 milliard de dinars tunisiens (408 millions d’euros).

Egypte : une subvention annuelle de 10 000 dollars

Derrière le Maroc, c’est certainement le pays qui offre la plus grande allocation touristique à ses ressortissants. En effet, selon la loi douanière n° 207 de 2020 et ses règlements d’application publiés par la résolution n° 430 de 2021 du ministère des Finances, le montant en espèces de l’indemnité touristique accordée aux Égyptiens qui souhaitent se rendre en devises ne doit pas dépasser 10 000 dollars ou son équivalent en toute autre devise étrangère (euro, livre sterling, etc.). L’Égyptien et/ou l’étranger résident a également la possibilité d’emporter avec lui une somme n’excédant pas 5 000 livres égyptiennes.

Libye : une subvention annuelle de 10 000 dollars

Selon une circulaire de la Banque centrale de Libye relative aux contrôles réglementant l’entrée et la sortie des devises locales et étrangères en Libye à partir de 2014, le montant de l’indemnité touristique est fixé à 10 000 dollars ou son équivalent dans d’autres devises étrangères. . Tout excédent doit être divulgué au moyen d’une déclaration en douane conformément aux procédures établies.

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Le règlement stipule également que le citoyen peut également retirer un montant en monnaie locale n’excédant pas 200 dinars libyens.

Mauritanie : allocation touristique de 7 600 $ par an

En Mauritanie, selon l’instruction 007 de 2012 de la Banque centrale, le seuil des indemnités de déplacement est porté au maximum à l’équivalent de 3 millions d’ouguiyas, soit l’équivalent de 7 500 dollars par an, contre 1 million d’ouguiyas auparavant. Cette forte hausse a permis de compenser en partie la forte dépréciation de l’ouguiya local par rapport aux devises étrangères. Un montant qui permet aux Mauritaniens séjournant à l’étranger de couvrir les dépenses liées à leur séjour.

Voici le montant des subventions touristiques des pays d’Afrique du Nord (taux de change au 30 juin 2024)

Rang Pays Dotation en monnaies locales Dotation en dollars
1er Maroc 100 000 à 300 000 dirhams 10 000 à 30 000
2ème Egypte 472 000 livres égyptiennes 10 000
3ème Libye 48 500 dinars libyens 10 000
4ème Mauritanie 3 000 000 d’ouguiyas 7 500
5ème Tunisie 6 000 dinars tunisiens 1 930
6ème Algérie 15 000 dinars algériens 111

Source : diverses sources (Offices des changes, Douanes et Banques centrales).

 
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