La Laurentienne présente son plan, l’action touche un point bas

Les investisseurs ont poussé les actions de la Banque Laurentienne à un nouveau plus bas de 52 semaines lors de la séance de bourse de vendredi après le dévoilement du plan stratégique renouvelé de la direction de l’institution financière montréalaise.


Publié à 7h28

Mis à jour à 17h26

Le moteur de croissance de la banque restera la banque commerciale, c’est-à-dire le financement d’équipements et de stocks, le financement de projets résidentiels, commerciaux et industriels auprès de promoteurs et d’entrepreneurs immobiliers, ainsi que les prêts commerciaux aux petites et moyennes entreprises.

Décrit comme ambitieux mais réaliste par le PDG Éric Provost, le plan vise à générer sur un horizon de 3 à 5 ans une croissance du bénéfice par action ajusté supérieure à 10 %, un rendement des capitaux propres ajusté supérieur à 10 % et un ratio d’efficacité ajusté inférieur à 10 %. ou égal à 60%.

Le ratio d’efficacité ajusté de la banque a atteint ce printemps 73,8%, un niveau qualifié par les dirigeants de encore beaucoup trop élevé. Le ratio d’efficacité mesure la capacité à transformer les dépenses en bénéfices. Une augmentation du ratio reflète une détérioration de l’efficacité.

La banque reconnaît également la nécessité d’améliorer ses services bancaires de détail et souhaite augmenter sa base de dépôts en introduisant de nouveaux produits à faible coût et à valeur ajoutée pour attirer les clients, notamment des options en libre-service.

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CAPTURE D’ÉCRAN

Le PDG de la Laurentienne, Éric Provost (au centre), répond à une question d’un analyste après avoir présenté sa vision de l’avenir de la banque lors d’un événement pour les investisseurs à Toronto vendredi.

La mise en œuvre du plan et l’atteinte des objectifs dépendront notamment de la capacité de la banque à nouer des partenariats. La Laurentienne entend développer ses services financiers grâce à des partenaires, mais aussi former des partenariats stratégiques pour accélérer les investissements technologiques.

«Nous ne prétendons pas pouvoir bâtir nous-mêmes les fonctionnalités dont nous avons besoin pour accélérer le déploiement de produits adaptés au secteur bancaire d’aujourd’hui», explique Éric Provost en entrevue.

Charge de près de 200 millions

La Laurentienne a également présenté vendredi sa plus récente performance financière trimestrielle. Les résultats incluent une charge d’environ 200 millions liée à la réorganisation des activités et à la dépréciation du secteur bancaire personnel et commercial.

La direction explique que la dépréciation du secteur bancaire personnel et commercial est une opération comptable résultant d’une évaluation effectuée chaque année.

La décision de réduire des deux tiers l’espace loué pour le siège social de Toronto a également entraîné une charge de 13 millions dans les résultats trimestriels.

D’autres charges sont à prévoir. Les prochains résultats financiers qui seront dévoilés fin août comprendront au moins une charge de 7 millions liée aux indemnités de licenciement versées aux salariés licenciés en mai, une décision touchant une cinquantaine de personnes (environ 2% des effectifs).

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CAPTURE D’ÉCRAN

Éric Provost (à gauche) était accompagné d’Yvan Deschamps, chef des finances de la banque, pour discuter avec des investisseurs vendredi à Toronto.

Un processus de simplification des activités de la banque est en cours depuis plusieurs mois. La direction avait notamment décidé plus tôt ce printemps de cesser ses activités de vente et de négociation d’actions ainsi que la recherche boursière produite et distribuée par Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Ce printemps, la banque a également vendu ses services de courtage aux particuliers – représentant un actif sous gestion de plus de 2 milliards de dollars – à iA Groupe financier.

Les investisseurs ont fait preuve de beaucoup de prudence vendredi face aux résultats dévoilés et à la vision de l’avenir présentée par la direction. L’action de la Banque Laurentienne a chuté de 6,5 % lors de la dernière séance de la semaine pour clôturer à 24,95 $ à la Bourse de Toronto.

L’action de la banque reste loin de sa valeur comptable par action qui s’élève désormais à 56,82 dollars, en baisse de 5 % par rapport à 59,80 dollars il y a un an.

Le cours actuel de l’action confère à la Laurentienne une valeur d’un milliard de dollars.

 
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