“Le système est construit pour que le joueur ne voie pas qu’il se fait avoir”, prévient Varane contre les dérives du monde du football

“Le système est construit pour que le joueur ne voie pas qu’il se fait avoir”, prévient Varane contre les dérives du monde du football
“Le système est construit pour que le joueur ne voie pas qu’il se fait avoir”, prévient Varane contre les dérives du monde du football

Dans un entretien à L’Équipe, Raphaël Varane évoque les difficultés qu’il a dû gérer au cours de sa carrière de joueur. L’ancien défenseur de l’équipe de , qui deviendra manager du club de Côme en Italie, explique notamment avoir dû changer plusieurs fois d’entourage pour préserver ses intérêts.

Trois semaines après avoir annoncé sa retraite de joueur, à 31 ans, Raphaël Varane s’est longuement exprimé dans un entretien à L’Équipe. L’occasion pour l’ancien capitaine de l’équipe de France (93 sélections, 5 buts) de revenir sur les difficultés qu’il a rencontrées au cours de sa carrière. En dehors du terrain notamment.

L’ancien défenseur du Real Madrid et de Manchester United, qui va rejoindre la commission de développement du club de Côme en Italie (dont il a brièvement porté les couleurs cet été), explique avoir « avalé des serpents » tout au long de son parcours. “Ça a été très, très dur”, assure-t-il, confiant vouloir désormais investir dans le mentorat pour “aider les joueurs à trouver un équilibre autour du football”.

“Quand on a un peu d’expérience, on voit les astuces”

Un objectif difficile à atteindre, selon le champion du monde 2018, qui met en garde contre les dérives dans le monde du football. « J’ai changé plusieurs fois d’entourage, j’ai dû mettre certaines barrières avec des proches ou des personnes extérieures qui arrivaient », raconte Varane, revenu s’installer en famille à Madrid. « Dans les centres de formation, on ne vous apprend pas à changer de catégorie sociale, à gérer votre changement de vie avec votre entourage. J’ai vu beaucoup de carrières échouer, et des familles exploser (…) Le problème aussi, ce sont les conflits d’intérêts, et les joueurs qui sont au milieu de tout ça.»

« C’est juste que tout le système est construit pour que le joueur ne pense pas et ne voie pas qu’il se fait avoir, poursuit le Nordiste, formé au RC Lens. « Quand on a un peu d’expérience, on voit le jeu, les astuces. Après, vous avez le choix d’accepter de vous faire avoir, et vous signez pour votre tranquillité : faites vos manigances, je me concentre sur ma famille et sur le jeu. Ou vous n’êtes pas d’accord, et cela vous demande beaucoup d’énergie. Je ne veux pas en dire trop, mais il est important de savoir que le football est une industrie. particulier”.

 
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