troisième journée d’audience à venir pour Marine Le Pen

troisième journée d’audience à venir pour Marine Le Pen
troisième journée d’audience à venir pour Marine Le Pen

Ce mercredi 16 octobre marque la troisième journée d’audience pour l’ancien candidat à la présidentielle. Pour « détournement de fonds publics », elle encourt une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison, un million d’euros d’amende et surtout une peine d’inéligibilité.

Soupirs d’agacement et d’impuissance sans doute… Après déjà deux jours compliqués, Marine Le Pen doit continuer d’être interrogée, ce mercredi 16 octobre, à la barre de la 11e chambre du tribunal judiciaire de Paris qui examine le soi-disant dossier de plainte parlementaire. adjoints du Front National, devenu depuis Rassemblement National.

Très présente depuis le début du procès, la chef de file des députés RN à l’Assemblée a du mal à cacher son agacement. Régulièrement, on la voit s’agiter, s’énerver, fulminer sur le banc des accusés où elle occupe la première place. Quand elle ne parle pas directement quand les débats ne se déroulent pas dans son sens.

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“J’ai travaillé pour la personnalité Marine Le Pen”

Et cela s’est produit souvent depuis le début du procès. Depuis lundi, la présidente Bénédicte de Perthuis a décidé d’examiner les dossiers de tous les assistants parlementaires que Marine Le Pen avait lorsqu’elle était députée européenne : Micheline Bruna, la secrétaire de Jean-Marie Le Pen, Guillaume L’Huillier, son directeur de cabinet ou encore Thierry Légier, son garde du corps.

Avec à chaque fois la même question : ont-ils vraiment travaillé pour l’eurodéputée Marine Le Pen ? Ou plutôt au nom du parti Front National ?

“J’ai travaillé pour la personnalité Marine Le Pen” a répondu, dans une pirouette, ce mardi Catherine Griset, visiblement mal à l’aise au moment d’être interrogée.

Le Pen dénonce la prétendue « partialité » du président

Juchée sur des talons hauts aux commandes, la secrétaire historique de Marine Le Pen – son « cœur neuronal » comme elle l’appelle – a eu beaucoup de mal à prouver qu’elle avait travaillé pour l’activité européenne du FN de l’ancien patron.

“Je suis désolé. Je n’ai pas compris que je devais vivre et résider à Bruxelles», finit-elle par répondre lorsque le tribunal lui rappelle les règles fixées par le Parlement européen en la matière. C’est principalement depuis Paris que Catherine Griset a organisé l’agenda de Marine Le Pen, sans que l’on puisse savoir s’il s’agissait d’un travail « européen » ou « franco-français ».

Depuis le début de l’audience, Marine Le Pen a bien du mal à cacher son agacement, face aux éléments révélés jour après jour par le tribunal. En passant, elle n’hésite pas à critiquer la prétendue « partialité » de la présidente Bénédicte de Perthuis.

Alors que dans les premiers jours elle parlait d’un véritable « système », la magistrate a depuis un peu tempéré ses propos, préférant désormais l’expression « gestion collective ». Mais, au-delà de cette particularité sémantique, toutes ses questions semblent démontrer que la gestion des assistants contrevenait aux règles fixées par l’Europe.

« Faites passer votre message »

Marine Le Pen ne le conteste pas vraiment et souhaite situer le débat sur un autre terrain. Très combative à la barre où elle est restée sept heures ce lundi, elle se bat pas à pas pour tenter de « faire passer son message » comme elle dit, c’est-à-dire pour tenter de faire comprendre qu’elle avait une vision différente de la gestion des choses que le Parlement, que ses assistants pouvaient également avoir une activité politique pour le parti et que, finalement, ce n’était pas au Parlement de déterminer comment les assistants devaient être employés.

Mais elle sait qu’elle risque beaucoup dans cette affaire. Pour « détournement de fonds publics », elle encourt une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison, un million d’euros d’amende et surtout une peine d’inéligibilité qui pourrait compromettre ses projets pour 2027. « Le résultat ne dépend plus de moi. en tout cas», répond encore Marine Le Pen.

 
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