Les médias espagnols le surnomment « l’autre prix Nobel de littérature ». Depuis 73 ans, chaque 15 octobre, le Prix Planeta récompense un auteur hispanophone avec un chèque d’un million d’euros. Un événement créé par le groupe Planeta, l’un des plus grands conglomérats audiovisuels au monde, qui fête cette année son 75e anniversaire. Comme chaque année, la cérémonie de remise des prix a eu lieu à Barcelone, avec comme invités d’honneur le roi Felipe VI et la reine Letizia. Ce dernier, ancien journaliste, est un lecteur assidu et ne manque aucune édition de la Foire du livre de Madrid.
Paloma Sánchez-Garnica a remporté le prix avec son roman Victoria. Une histoire d’amour pendant la guerre froide, entre New York et Berlin, entre journalisme et espionnage. Une consécration pour l’auteure, qui a raté de peu le prix en 2021. « Je suis l’exemple éclatant que persévérer en vaut la peine » a-t-elle déclaré le soir de sa victoire.
Pour l’occasion, la reine Letizia s’est montrée particulièrement élégante et parée de diamants. Pas vraiment du genre à profusion de bijoux, la maman de la princesse Leonor a néanmoins sorti du placard certaines de ses plus belles pièces. Répertoriées dans la collection « Joyas de pasar », qui rassemble des bijoux transmis de reine en reine depuis Victoria-Eugénie, ses boucles d’oreilles brillent de mille feux. Si leur design est sobre, les deux diamants placés en leur centre sont d’une taille impressionnante. Au poignet de la Reine, un tout aussi éblouissant bracelet Cartier, cadeau de sa belle-mère, la reine Sophie. Des bijoux qui font écho aux broderies scintillantes de sa robe de cocktail bleu marine signée Carolina Herrera.
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Un choix loin d’être innocent selon Vanitatisce qui rappelle qu’à chacun de ses voyages en Catalogne, l’épouse de Felipe VI porte des créations catalanes. Bien qu’originaire du Venezuela, la marque Carolina Herrera appartient au géant mondial du textile Puig, un groupe catalan. Des petites touches alors que, depuis 15 ans, la région entretient des relations houleuses avec la Couronne et le pouvoir central.
Et si pendant longtemps la famille royale était persona non grata dans cette partie du royaume, le roi Felipe VI se multiplie désormais dans cette région au fort sentiment d’indépendance. Il faut dire que le mouvement séparatiste est en déclin et que l’élection, en août dernier, de Salvador Illa, membre du Parti socialiste espagnol, groupe unioniste. Depuis, les relations entre Madrid et Barcelone semblent se normaliser. Un processus auquel le souverain apporte tout son soutien. Il était déjà présent à Barcelone aux côtés d’Illa le 13 octobre pour un exercice militaire au large de la ville. Le 23 juillet, la reine Letizia a même eu le luxe de se promener dans les rues de la capitale régionale.