BFMTV/Capture d’écran
Marie-Ange Laroche, veuve de Bernard Laroche, invitée sur BFMTV le 13 octobre 2024.
FAITS DIVERS – Quarante ans après le décès du petit Grégory, le 16 octobre 1984, Marie-Ange Laroche ressent toujours la même émotion. La veuve de Bernard Laroche, tué par Jean-Marie Villemin qui le jugeait responsable de la mort de son fils, n’a rien oublié de son ressentiment. Dans une interview pour BFMTV ce dimanche 13 octobre, elle affirme même que sa colère est plus intense aujourd’hui qu’il y a quelques années.
Dans la préface d’une bande dessinée publiée début octobre, Jean-Marie Villemin, dont la prise de parole publique est rare, a exprimé ses remords face à l’assassinat de Bernard Laroche. « J’ai craqué, j’ai ôté la vie à mon cousin. Je resterai à jamais un meurtrier. Je le regrette tellement. La vengeance n’est pas la solution »il écrit.
Interrogée sur ces propos ce dimanche, Marie-Ange Laroche estime que « çaCe n’est pas quarante ans plus tard qu’on a des regrets.» « Nous avons kidnappé un mari, un père, un grand-père. » insiste-t-elle. «Je ne pardonne pas. Je ne pourrais jamais pardonner”ajoute-t-elle, comme vous pouvez l’entendre ci-dessous.
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«Bernard était une personne très gentille»
“C’était une attaque totale contre Bernard” poursuit-elle, ajoutant que ses enfants et petits-enfants souffrent également des rumeurs sur le meurtre du petit Grégory. “J’en suis sûr et j’en suis convaincu, ce n’est pas lui, elle proclame, Bernard était une personne très gentille, il n’aurait jamais pu blesser un enfant.
Bernard Laroche a été mis en examen dans l’affaire du petit Grégory en 1984, avant d’être libéré quelques mois plus tard, en février 1985. Jean-Marie Villemin, qui se croyait l’assassin de son fils et avait annoncé son intention de le tuer, a pris fin mars 1985, lui tirant une balle dans la poitrine. Il a été condamné à cinq ans de prison, dont un avec sursis.
Par la suite, Marie-Ange Laroche a obtenu la condamnation de l’État pour « faute grave » à la mort de son mari. « Marie-Ange Laroche va très mal. Depuis le 29 mars 1985, date de l’assassinat de Bernard Laroche, elle n’a jamais pu faire son deuil, puisqu’à intervalles réguliers, il y a une réouverture (de l’enquête) soi-disant décisive et qui montre du doigt son mari comme l’éventuel coupable.a déclaré son avocat, Gérard Welzer, dans un récent entretien à l’AFP.
A ce jour, le meurtre d’un petit garçon, dont le corps a été retrouvé en Vologne, n’est toujours pas élucidé. En mars 2024, à la demande de Christine et Jean-Marie Villemin, la cour d’appel de Dijon décide de relancer l’enquête. De nouvelles comparaisons ADN doivent être réalisées, ainsi qu’une étude de faisabilité de l’expertise vocale des enregistrements des corbeaux, grâce aux avancées technologiques récentes.
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