Les Québécois en bonne santé ne seraient plus suivis par un médecin de famille dédié

Les Québécois en bonne santé ne seraient plus suivis par un médecin de famille dédié
Les Québécois en bonne santé ne seraient plus suivis par un médecin de famille dédié

Le gouvernement de François Legault évalue la possibilité de modifier la répartition des médecins de famille en fonction de l’état de santé des Québécois, afin que les plus vulnérables soient pris en charge.

Des sources proches des discussions ont évoqué à Radio-Canada un scénario d’attribution de médecins généralistes étudié depuis plusieurs mois.

Ce scénario garantirait que les patients québécois en bonne santé ou éprouvant des problèmes de santé mineurs seraient dirigés vers un guichet d’accès de première ligne (GAP) modifié.

Cette fenêtre d’accès inclurait désormais tous les patients québécois qui n’ont pas de problèmes de santé majeurs ou modérés, y compris ceux qui ont actuellement un médecin de famille.

Seuls les patients jugés plus vulnérable se verrait attribuer un médecin de famille. Par exemple, ceux qui souffrent de maladies complexes ou chroniques comme le cancer, les troubles de santé mentale, les maladies cardiovasculaires ou le diabète.

Nous ne disposons pas d’informations sur la manière dont un tel scénario s’appliquerait.

Le cabinet du ministre québécois de la Santé, Christian Dubé, et la Fédération des médecins généralistes n’ont pas souhaité commenter les négociations.

Un rapport de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), commandé par le gouvernement et rendu public mercredi matin, pose cependant les bases d’un tel modèle.

Ce rapport duINESSS indique que 500 000 Québécois malades n’ont pas de médecin de famille et suggère de transférer jusqu’à 1,5 million de rendez-vous annuels des patients qui ont un médecin de famille vers ceux qui n’en ont pas.

Minister Dubé’s intentions

En entrevue à l’occasion du mois de sensibilisation au cancer du sein à Radio-Canada le 3 octobre, la ministre de la Santé a mentionné qu’il fallait essayer de s’adapter aux propres conditions des gens.

En ce moment, plusieurs personnes ont été confiées à un médecin de famille sans s’occuper de leur état, et les médecins nous ont demandé de dire : « Eh bien, si nous voulons bien soigner les gens, pourrions-nous en être plus conscients, je [ne] ne dirais-je pas les plus vulnérables, mais ceux qui risquent le plus d’être malades ?

Une citation de Christian Dubé, ministre de la Santé

Christian Dubé in interview with Alexane Drolet at Saint-Sacrement hospital

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Qui sont les patients vulnérable?

Parmi les 2,1 millions de Québécois qui n’étaient pas inscrits auprès d’un médecin de famille en 2022-2023, leINESSS estime que près de 500 000 d’entre eux présentent des problèmes de santé majeurs ou modérés dans leur profil de santé. Ces patients sont classés dans les catégories rouge et orange par leINESSS.

Ces catégories comprennent, entre autres, les personnes aux prises avec la dépression, les troubles anxieux, le cancer, la démence, les troubles de l’alimentation et même les maladies palliatives aiguës.

Appelé à commenter le rapport mercredi, le ministre Christian Dubé estime qu’il C’est un bon portrait de la clientèle, des gens qui ont une maladie chronique grave à légère. […] ce sera intéressant dans nos négociations avec le FMOQ.

La rémunération a changé ?

Le scénario évalué par le gouvernement s’inscrit dans le cadre des négociations entre Québec et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) amorcées en mai.

Depuis plusieurs mois, on parle de trouver un moyen de mieux soigner les patients jugés plus vulnérable.

Le rapport duINESSS rendue publique mercredi devait alimenter les négociations sur la rémunération et l’organisation des soins des médecins généralistes.

En août, le gouvernement Legault déposait une première proposition.

En réaction à cette proposition, les médecins généralistes se sont déclarés prêts à confier les cas les plus légers à d’autres professionnels afin de se concentrer sur les patients qui doivent impérativement être vus par un médecin.

A cette époque, le président du FMOQ avait précisé que le paiement à l’acte actuel n’est pas adapté à la prise en charge uniquement des patients plus lourds.

 
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