Les autorités tunisiennes ont procédé lundi à l’évacuation forcée de près de 500 migrants subsahariens d’un immeuble situé dans la ville de Sfax, plaque tournante des opérations d’immigration irrégulière vers l’Europe depuis les côtes tunisiennes.
Selon des sources judiciaires, l’opération d’évacuation menée par les unités de sécurité a été lancée, suite à des affrontements entre migrants et forces de l’ordre.
Cette opération a permis l’arrestation d’une vingtaine de personnes impliquées dans des émeutes et des actes criminels, ajoute la même Source.
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Une nouvelle vague d’expulsions de migrants subsahariens a récemment été lancée dans la région de Sfax, théâtre d’affrontements réguliers entre migrants et forces de l’ordre.
En septembre dernier, quelque 500 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont été expulsés d’une place du centre de Sfax par les forces de sécurité tunisiennes après avoir été chassés de chez eux début juillet.
Des ONG de défense des droits humains ont dénoncé l’escalade des attaques contre les migrants, notamment les expulsions massives de l’année dernière vers une zone désertique frontalière avec la Libye, où au moins 27 sont morts et 73 sont portés disparus.
Un discours prononcé il y a un an par le président tunisien Kais Saied avait suscité un tollé local et international, face à des propos jugés « violents » et « racistes » à l’égard des migrants originaires d’Afrique subsaharienne.
Avec CARTE