De quoi le FC Sion est-il le plus proche : un retour en Super League, ou un retour en Coupe d’Europe ?
Quitte à faire le calcul ce lundi après-midi, la promotion est sans doute le bonheur qui tend le plus les bras aux Valaisans. C’est peut-être devenu évident vers 22h00. Sion peut s’imposer à Thoune (coup d’envoi à 20h15), assurer quasiment la première place de la Challenge League et, au passage, prendre une revanche qui ne lui déplaira pas face aux Bernois qui avaient célébré leur dernier succès à Tourbillon à la mi-mars avec un enthousiasme quelque peu forcé.
S’il craignait de ne pas pouvoir terminer le travail sur le terrain, le FC Sion pouvait jusqu’ici s’appuyer sur un espoir de relève. Au début de l’année, il était de notoriété publique que le FC Thoune était en difficulté financière. Des inquiétudes qui pourraient potentiellement l’empêcher d’obtenir une licence pour jouer en Super League la saison prochaine. Sion ne peut plus compter sur ce dénouement.
Andres Gerber, le président de Thoune, a commencé à cracher le morceau dans les médias germanophones la semaine dernière : le club de l’Oberland aurait trouvé un partenaire local pour lui permettre de renflouer son budget. La Ligue suisse de football a confirmé lundi la bonne santé retrouvée du FCT. Il a obtenu sa licence élite dans un premier temps. Tout comme le FC Sion. Cela signifie une chose : la 3e place de la Challenge League, qui pourrait théoriquement devenir synonyme de barrage contre l’avant-dernier de la Super League, n’a plus ce pouvoir. Malheureusement pour son propriétaire actuel : Neuchâtel Xamax.
L’issue de cette saison de Challenge League se jouera donc sur le terrain. Le fait est que Sion s’est donné une Source qui lui permet de rêver au pluriel. Les dirigeants de Sédun s’y étaient d’ailleurs préparés, en incluant dans leur demande de licence les documents nécessaires pour pouvoir disputer les matches de Coupe d’Europe la saison prochaine. La Ligue Suisse de Football vient de valider le dossier valaisan. La deuxième division nationale n’offre évidemment pas de ticket pour l’une des trois compétitions continentales, mais Sion sait mieux que quiconque qu’il existe un autre moyen d’y arriver : la Coupe de Suisse.
Le système n’est plus aussi avantageux qu’il y a quelques années. A l’époque, la place d’un finaliste non retenu pouvait suffire à décrocher un ticket européen, à condition que le vainqueur soit déjà qualifié via le championnat. La dernière aventure européenne du Lausanne-Sport (en 2010), par exemple, est issue de ce scénario. Les règles ont changé, et si Sion compte participer cet été au troisième tour de qualification de la Ligue Europa, elle n’a d’autre choix que de remporter la Coupe de Suisse. Il sait déjà qu’il pourra compter sur un Tourbillon bondé samedi en demi-finale contre Lugano.
