Le chef de l'Etat algérien sortant, Abdelmadjid Tebboune, a remporté avec 94,65% des voix l'élection présidentielle organisée ce samedi 7 septembre, a annoncé dimanche le président de l'autorité électorale du pays.
Sur un total de 5,630 millions de « votes enregistrés, 5,320 millions ont voté pour le candidat indépendant » Tebboune, « soit 94,65% des voix », a déclaré Mohamed Charfi.
Des « violations » dénoncées lors du vote
Le président de l'Anie n'a pas fourni de nouveaux chiffres sur le taux de participation, après avoir annoncé dans la nuit “un taux moyen de 48% à la clôture du vote” samedi à 20 heures (19 heures GMT).
« Le scrutin a été marqué par une large transparence » et « a reflété la maturité électorale du peuple », a déclaré le président de l'Anie.
Quelques heures plus tôt, l'un des concurrents d'Abdelmadjid Tebboune, le candidat islamiste modéré Abdelaali Hassani, avait pourtant dénoncé des « violations » lors du scrutin. Selon son équipe de campagne, il y aurait eu « des pressions sur certains responsables des bureaux de vote pour gonfler les résultats », notamment la participation.
La participation, « un enjeu majeur des élections »
La même équipe a qualifié de « terme étrange » le « taux moyen de participation » annoncé par l’Anie, qui fait la moyenne des résultats des différentes régions. Le taux de participation correspond habituellement au nombre d’électeurs divisé par le nombre d’électeurs inscrits (24,5 millions au total).
La participation a été l'un des principaux enjeux du scrutin, tandis que la victoire d'Abdelmadjid Tebboune ne faisait guère de doute pour les observateurs. Outre le candidat islamiste, l'autre prétendant était Youcef Aouchiche, le président du Front des forces socialistes, le plus ancien parti d'opposition, originaire de Kabylie.
Pour son premier mandat, Abdelmadjid Tebboune a remporté le scrutin de décembre 2019 avec 58 % des voix mais un taux de participation inférieur à 40 %. Le scrutin s'est tenu en pleine période de Hirak, mouvement pro-démocratie réclamant un changement du système en vigueur depuis l'indépendance de la France en 1962, et de nombreux partis avaient appelé au boycott.
Article original publié sur BFMTV.com
