dans une consultation pour jeunes enfants « surexposés » aux écrans

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COLCANOPA

Yarone, 26 mois, fredonne mais ne parle pas. Ou très peu, quelques mots mal articulés, « cela semble plus que des mots »rapport Cindy et Ruben (ils ont souhaité ne pas donner leur nom), ses parents, reçus ce lundi fin février pour leur premier rendez-vous à l’hôpital Jean-Verdier (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) à Bondy (Seine-Saint-Denis). Une consultation pédiatrique un peu différente : ici, chaque lundi matin, des familles viennent demander l’accompagnement de la pédiatre Sylvie Dieu Osika pour remédier à la surexposition de leurs enfants aux écrans.

La chambre où le médecin reçoit le jeune couple, au fond d’un couloir jouxtant les urgences, résonne de mélodies que Yarone répète en boucle, tournant souvent en rond, frappant parfois dans ses mains. Sans s’attarder sur les jouets – train, blocs, etc. – laissés à portée de main. Et c’est ce qui a mis sa mère en alerte : “Il est dans sa bulle”, elle s’inquiète.

En décembre 2023, pendant ses vacances, au passage “un peu plus de temps à la maison”Cindy, pour la première fois, fait un constat : son bébé « vif et souriant les premiers mois »immortalisé en vidéos sur son smartphone, s’était replié sur lui-même. ” Il nous regardait moins, souriait moins et fredonnait de plus en plus. » Mélodies tirées de comptines postées sur YouTube et visionnées sur l’écran de télévision familiale “laissé tous les après-midi”, les parents le concèdent franchement. Autrement dit, jusqu’à ce qu’ils y mettent le kibosh : le 26 décembre, ils ont commencé à réduire le temps passé devant les écrans. Le 6 janvier, ils ont éteint la télévision ” certainement ” jusqu’à ce que Yarone et sa sœur aînée, de deux ans son aînée, se couchent. Et a demandé au ” nounou “ Faire la même chose.

Lisez également l’article : Article réservé à nos abonnés “C’est en aidant les familles qu’on évitera que les écrans deviennent de nouvelles nounous”

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“Pendant dix jours, c’était très dur, reprend Cindy, il enchaînait les crises, il ressemblait à un toxicomane. » Depuis, elle l’a revu ” redémarrage “ s’intéresser à leurs jouets, ” redémarrage “ bavarder, et elle s’en réjouit. Sans parvenir à mettre de côté l’inquiétude générée par son comportement ritualisé.

« Reprendre le contrôle »

Après un examen clinique du petit garçon, le pédiatre donne des conseils pour poursuivre le traitement. “retrait” et fixe un deuxième rendez-vous – peut-être le dernier – trois mois plus tard. ” Continuez comme ça, tu as déjà fait une partie du chemin, elle les rassure. Stimulez-le, jouez avec lui, soyez patient… Le langage est une structure qui se met en place dans le temps. En vous attaquant au problème suffisamment tôt, vous avez mis toutes les chances de votre côté. »

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