Le départ d’Éric Lefebvre provoque une « déception » à la CAQ

Le départ d’Éric Lefebvre provoque une « déception » à la CAQ
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Le choix d’Éric Lefebvre, député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement Legault depuis 2018, de tenter sa chance en politique fédérale ne laisse personne indifférent au sein du caucus de la Coalition Avenir Québec (CAQ), dont il a été exclu, mardi.

M. Lefebvre a dû quitter pratiquement toutes ses fonctions après avoir informé le premier ministre Legault de son intention de faire le saut au Parti conservateur du Canada (PCC) de Pierre Poilievre, favori dans les sondages pour les prochaines élections fédérales.

Non seulement le député d’Arthabaska a démissionné mardi de son poste de whip en chef du gouvernement, poste prestigieux qui lui a notamment permis de siéger au Conseil des ministres pendant cinq ans et demi, mais il a également été exclu du caucus du CAQ par François Legault.

L’annonce de son départ a provoqué une véritable onde de choc à l’Assemblée nationale au sein d’un caucus déjà fragilisé par la publication de plusieurs sondages faisant état d’une baisse des soutiens de l’électorat.

Si le premier ministre ainsi que plusieurs élus ont refusé de répondre aux questions de la presse à ce sujet, mercredi, d’autres membres de la CAQ ont fait part aux journalistes de leur surprendre et leur déception.

Nos Mordus analysent la démission d’Eric Lefebvre.

Connu pour son franc-parler, le député de Vanier-Les Rivières, Mario Asselin, a notamment reconnu avoir été secoué par le retrait de M. Lefebvre, qui devra désormais siéger comme indépendant.

Il a également été surpris que le whip en chef du gouvernement soit un des premiers à quitter le bateausuggérant que d’autres départs pourraient survenir.

Lefebvre doit s’expliquer, selon Martine Biron

La ministre Martine Biron, de son côté, a reconnu qu’elle avait hâte d’entendre les justifications du principal concerné, qui était également introuvable à l’Assemblée mercredi.

Il était toujours élu avec une large majorité, donc ses citoyens comptaient sur lui, a-t-elle déclaré lors de la mêlée de presse. Je suis vraiment curieux de connaître les raisons de sa décision.

Interrogés sur leurs propres objectifs, plusieurs élus, comme la ministre Pascale Déry et le député Youri Chassin, ont également précisé qu’ils ne souhaitaient pas se présenter aux élections. PCC aux prochaines élections fédérales, qui pourraient être déclenchées à tout moment en raison de la position minoritaire du gouvernement Trudeau à la Chambre des communes.

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Pascale Déry, qui était également candidate des conservateurs fédéraux en 2015, a assuré qu’elle n’allait pas suivre son collègue. « Mon cœur est ici à la CAQ avec mon premier ministre, mon parti et mes collègues », a-t-elle déclaré.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Le ministre des Finances, Éric Girard, qui s’est présenté comme candidat conservateur aux côtés de Stephen Harper en 2015, a pour sa part répété qu’il comptait terminer son mandat actuel. Je n’ai pas à répondre à cette question. J’ai des responsabilités et je suis content de mes responsabilitésil a dit.

M. Girard a toutefois refusé de dire textuellement qu’il ne souhaitait plus se présenter aux élections. PCCallant même jusqu’à admettre en anglais queUn jourÇa pourrait être intéressé par le poste de Ministre des Finances du Canada.

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Après Joëlle Boutin, l’été dernier, Eric Lefebvre est le deuxième élu à quitter le CAQ depuis les élections générales du 3 octobre 2022, il y a un an et demi.

La démission du député de Jean-Talon, en juillet 2023, a provoqué, quelques mois plus tard, une élection partielle remportée par le Parti québécois (PQ), qui se retrouve depuis en tête des intentions de vote.

La défaite de la CAQ a provoqué un émoi au sein du Caucus du CAQ. Elle a également convaincu le premier ministre Legault de ressusciter son projet de troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.

Fouet recherché

On ne sait pas encore qui remplacera Éric Lefebvre comme whip en chef du gouvernement Legault. Le Conseil des ministres s’est réuni sans lui mercredi midi.

Selon les règles de l’Assemblée nationale, M. Lefebvre pourra continuer de siéger au Québec tant qu’il ne sera pas officiellement candidat à une élection fédérale. Il devra cependant se retirer lorsque celle-ci se déclenchera.

M. Lefebvre se présentera dans la circonscription fédérale de Richmond-Arthabaska, circonscription actuellement représentée par l’ex-conservateur Alain Rayes, qui a quitté le parti de Pierre Poilievre suite à sa victoire dans la course à la présidence. chefferie.

En entretien à Infos midi Mercredi, M. Rayes a encore assuré qu’il comptait terminer son mandat, mais selon nos informations, le PCC préférerait avoir déjà identifié un candidat pour lui succéder au cas où sa démission surviendrait plus tôt que prévu et qu’une élection partielle serait déclenchée par le gouvernement Trudeau.

Interrogé sur le sujet mercredi à l’émission de Montréal Tout un matinsur ICI Première, Pierre Poilievre a affirmé qu’aucune autre discussion n’avait lieu pour le moment avec les députés du CAQ dans le but de les convaincre de se présenter sous sa bannière.

Avec les informations de Sébastien Bovet et de La Presse Canadienne

 
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