Mobilité du personnel de santé | «Nos objectifs n’ont pas changé», affirme Christian Dubé

Mobilité du personnel de santé | «Nos objectifs n’ont pas changé», affirme Christian Dubé
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(Québec) Appelé à commenter l’échec des pourparlers avec la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé mardi que ses objectifs en matière de mobilité du personnel «n’ont pas changé».


Publié hier à 15h51

Caroline Plante

La Presse Canadienne

« Ce que nous souhaitons, c’est une certaine flexibilité pour pouvoir bien servir nos patients et avoir un environnement correct pour nos employés », a déclaré M. Dubé lors de l’étude des crédits budgétaires de son ministère.

Le porte-parole de Québec solidaire (QS) en santé, Vincent Marissal, venait de déclarer que la négociation avec la FIQ «a échoué au point précis où vous vouliez que cela se produise, c’est-à-dire la mobilité, c’est ça qui bloque».

« Pas besoin d’être Nostradamus. Il s’agit d’avoir deux ou trois contacts pour savoir que cela ne se produisait pas, notamment en milieu urbain », a expliqué le représentant de QS.

Il a ensuite demandé à M. Dubé ce qu’il comptait faire, sachant que les enjeux de mobilité ont déjà provoqué « tout un brouhaha » avec la démission de 200 travailleurs de la santé en Mauricie.

« Est-ce que tu reviens avec ça ? Est-ce pour vous un « deal breaker », une condition sine qua non ? ” il voulait savoir.

M. Dubé a répondu que ses objectifs en matière de mobilité de la main-d’œuvre « n’ont pas changé » et qu’il allait laisser le temps à la FIQ d’analyser les résultats de son vote, « parce qu’elle n’a pas voté de la même façon partout ».

Rejet à 61%

Vendredi dernier, les membres de la FIQ ont voté à 61 % contre l’entente de principe conclue avec le gouvernement pour le renouvellement de leur convention collective.

Après plus de 15 mois de négociations, le nœud gordien était celui de la flexibilité exigée des infirmières. Les employeurs voulaient pouvoir déplacer les infirmières entre les unités de soins, voire les établissements de santé, selon leurs besoins.

Publiquement, les ministres du gouvernement Legault ont affirmé que de tels déplacements seraient volontaires, mais la FIQ a soutenu que les déplacements volontaires étaient déjà permis dans les conventions collectives.

Elle reproche donc aux employeurs de vouloir en réalité imposer des déplacements forcés, sans tenir compte de l’expertise et de l’expérience des infirmières.

Près de 66 000 professionnelles en soins sur 80 000 possibles ont exercé leur droit de vote.

Pour la présidente de la FIQ, Julie Bouchard – qui avait recommandé de voter en faveur de l’entente de principe – « le message est on ne peut plus clair » que cette entente n’est pas satisfaisante pour les membres.

«Nous ne bougerons pas», dit LeBel

Toutefois, le gouvernement « n’avancera pas sur les objectifs de flexibilité », a déclaré mardi la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

« Ce qu’il est important de comprendre, c’est que notre contexte ne changera pas, c’est-à-dire que les exigences objectives de flexibilité demeureront. Nous avons réussi à trouver un accord avec le front commun sur ce point, donc je pense que nous en sommes capables.

« Il est important d’avoir une certaine mobilité dans le réseau car il faut pouvoir avoir toute la couverture de service nécessaire.

«Cela étant dit, nous veillerons à voir quels sont les enjeux précis, car dans l’entente, il y avait des balises, il y avait des endroits pour rassurer les infirmières qui étaient à la satisfaction de la FIQ», a-t-elle souligné.

 
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