Depuis fin mars, la Russie a attaqué les infrastructures énergétiques ukrainiennes avec une ampleur dévastatrice sans précédent. En trois semaines, 80 % des centrales thermiques ukrainiennes ont été détruites ou presque. Sans défense anti-aérienne, les réparations sont illusoires et le réseau électrique menace de s’effondrer, entraînant une catastrophe humanitaire sans précédent en Europe.
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Publié le 14/04/2024 à 18h54
Temps de lecture : 3 minutes
CONTRECe fut une nuit presque comme les autres, au sens ukrainien du terme. Une de ces nuits au sommeil fragmenté par les alarmes anti-aériennes. Le 22 mars, comme cela arrive souvent, toutes les régions ukrainiennes sont devenues rouges sur les écrans des applications d’alerte : des drones suicides et des missiles de croisière Shahed sont entrés dans le ciel ukrainien. Mais, très vite, les yeux avisés se rendent compte que les projectiles se dirigent vers des coins reculés de la campagne ukrainienne, parfaitement connus des stratèges de l’armée du Kremlin : les centrales thermiques et hydroélectriques ukrainiennes. De Kharkiv, à l’est du pays, à Ivano-Frankivsk, à l’ouest, plusieurs ont été frappés simultanément. Trois semaines plus tard, Le soir obtenu l’autorisation d’accéder à l’un de ces sites.
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