Le GECF prévoit une augmentation des investissements d’ici 2050

Le GECF prévoit une augmentation des investissements d’ici 2050
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L’investissement dans la production de gaz naturel est crucial ; car d’ici 2050, la demande connaîtra une augmentation significative, notamment dans les pays asiatiques.

C’est l’une des conclusions du rapport annuel Global Gas Outlook 2050, préparé par le forum des pays exportateurs de pétrole. Il encourage les pays producteurs à investir davantage dans la production de gaz naturel qui jouera un rôle de premier plan dans le futur mix énergétique avec les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

Pas moins de 8 900 milliards de dollars sont nécessaires pour investir dans l’industrie gazière afin de se préparer à cette forte demande attendue, indique le rapport du GECF.

Il souligne que la consommation d’énergie devrait croître régulièrement au cours des trois prochaines décennies, avec une augmentation de 20 % justifiée par l’augmentation de la population mondiale de 1,7 milliard de personnes d’ici 2050 (qui s’élèvera à 9,7 milliards de personnes sur la planète) et par la doubler la taille de l’économie mondiale.

Le niveau de la demande mondiale de gaz naturel augmentera de 34 % d’ici 2050 (avec 5 360 milliards de mètres cubes contre 4 015 milliards de mètres cubes en 2022), tandis que sa part dans le mix énergétique mondial passera à 26 %.

L’augmentation de la demande sera principalement due au secteur de la production d’énergie, en particulier l’électricité pour remplacer le charbon, contribuant à hauteur de 500 milliards de mètres cubes et occupant 37% de la croissance globale de la demande.

Le rapport du GECF cite également les facteurs d’urbanisation qui atteindront un taux de 65%, ainsi que la croissance du PIB réel qui devrait doubler, notamment en Asie-Pacifique et en Afrique. « Cette édition du GECF Global Gas Outlook a été réalisée en 2023, une année qui a marqué deux étapes décisives.

A mi-parcours de l’Agenda de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030 et de la toute première évaluation globale dans le cadre de l’Accord de Paris… », rappelle le SG du GECF, Mohamed Hamel, relevant la complexité de trouver un équilibre entre la transition vers des niveaux bas -les systèmes énergétiques d’émission pour atténuer le changement climatique et promouvoir le développement économique et la lutte contre la pauvreté. Les disparités dans l’accès à l’énergie demeurent et vont même s’accentuer à l’avenir.

L’Afrique, qui représente 18 % de la population mondiale, consomme par habitant près de 9 fois moins que l’Amérique du Nord, qui ne représente que 6 % de la population mondiale. « En 2050, cet écart restera considérablement élevé, puisqu’il sera multiplié par 7 », prévient le GECF. D’où le rôle crucial du gaz naturel en faveur d’un développement durable, juste et équitable.

« Un changement crucial »

L’Afrique à elle seule a besoin d’un investissement de 1 100 milliards de dollars pour parvenir à une croissance significative de la production dans la région.

Contrairement aux idées reçues, la crise énergétique de 2022 a favorisé une croissance significative de 22 % des investissements pétroliers et gaziers en amont dans le but d’assurer la sécurité énergétique.

“Un changement crucial après près d’une décennie caractérisée par un sous-investissement dans le secteur”, note le rapport du GECF. La production de gaz naturel devrait augmenter de 33 % à partir de 2022 pour atteindre les 5 300 milliards de mètres cubes attendus en 2050.

L’Afrique, l’Eurasie et le Moyen-Orient seront les théâtres de cet essor de la production. Le GECF Global Gas Outlook prévoit une augmentation de l’utilisation du gaz naturel dans l’électrification mais aussi dans l’industrie, portée par la demande accrue de produits pétrochimiques et d’engrais, contribuant de manière significative au développement du secteur agricole et à la sécurité alimentaire.

Le mix énergies renouvelables et gaz naturel permettra d’atteindre 68 % de l’approvisionnement total en électricité d’ici 2050.

Si la production de gaz naturel offshore connaîtra une croissance annuelle moyenne de 1,6 % (pour atteindre 1 800 milliards de mètres cubes en 2050), la production terrestre connaîtra un faible taux de croissance de 0,8 % par an.

La production de gaz non conventionnel poursuivra son rythme ascendant pour atteindre un potentiel de 1 400 milliards de mètres cubes, soit 27 % du volume mondial de production de gaz. Le gaz naturel liquéfié GNL dominera le marché du gaz.

Selon les projections du rapport, le commerce des gazoducs longue distance sera dépassé par celui du GNL à partir de 2026.

Cette dernière doublera même d’ici 2050 pour atteindre 805 millions de tonnes, soit 64 % du gaz échangé. Et la bonne nouvelle pour l’Afrique, c’est que 70 % des exportations de GNL d’ici 2050 proviendront d’Afrique.

 
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