« Nous recevons des instructions de notre maire pour rester neutres, mais je peux vous dire que depuis le début du dossier TES Canada, nous n’avons eu aucun échange à ce jour en conseil municipal ou en comité de travail. On nous donne des bribes, on nous dit que cela se décidera à la MRC de Mékinac, mais nous n’avons pas eu de point à l’ordre du jour d’un comité d’étude disant : « discutons de VOTRE Canada entre nous » », critique Guy Baillargeon. , conseiller au siège numéro trois.
C’est ce manque de discussions qui a incité M. Baillargeon à refuser d’assister à une rencontre demandée par les représentants de TES Canada. La réunion a finalement été annulée, car après avoir appris que trois conseillers ne participeraient pas à la réunion, les trois autres ont décidé de leur emboîter le pas.
«Avant de les rencontrer, on devrait au moins discuter un peu en tant que membres du conseil», soutient M. Baillargeon.
“On en parle tellement”
De son côté, la mairesse Annie Pronovost reconnaît qu’il n’y a pas eu de discussion formelle sur le projet TES Canada entre les membres du conseil.
« On en parle tellement dans la vie de tous les jours, on en parle quand je vais au MRC… Mais c’est toujours le même discours depuis le début. On parle toujours de la même chose», affirme Mme Pronovost.
Annie Pronovost, mairesse de Saint-Tite (centre), lors de la dernière séance publique du conseil des maires de la MRC de Mékinac. (Stéphane Lessard/Archives Le Nouvelliste)
Le premier magistrat précise toutefois que le conseil municipal a eu l’occasion d’entendre les explications du directeur du service d’aménagement régional de la MRC, Louis Filteau, invité à leur présenter le règlement de contrôle intérimaire (RCI) sur les éoliennes.
Quant à savoir si l’ambiance s’est détériorée autour de la table du conseil, Mme Pronovost affirme que non. Les élus se sont également réunis samedi matin et ont eu l’occasion de revenir sur la question du RCI. Sauf empêchement, l’ensemble du conseil de Saint-Tite devrait donc assister à la séance de consultation organisée par la MRC ce lundi.
Le maire ajoute cependant que la situation dans laquelle se trouvent les élus de la MRC, avec peu de réponses aux nombreuses questions des citoyens concernant TES Canada, est loin d’être agréable.
« C’est bien beau que tout le monde tape dans les mains quand vient le temps d’annoncer le projet, mais ici, c’est nous tous qui ramassons la merde dans chacun de nos conseils. Cela a créé des divisions, comme à Hérouxville. Il faudra que les gens du gouvernement nous disent si on est obligé d’avoir des éoliennes et si c’est rentable», souligne-t-elle.
“Cette question ne fait pas plaisir aux élus municipaux.”
— Annie Pronovost, mairesse de Saint-Tite
Rappelons que la préfète de la MRC de Mékinac et mairesse de Grandes-Piles, Caroline Clément, a adressé jeudi une lettre au ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, lui demandant de répondre aux questions des citoyens concernant le TES Canada. projet, auquel la MRC n’a pas été en mesure de répondre. Mme Clément a également déploré le manque de soutien dans ce dossier de la part du gouvernement du Québec.
