Par Éditorial La Roche-sur-Yon
Publié le
28 avril 24 à 7h00
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Un Vendéen de 20 ans, actuellement incarcéré, était jugé jeudi 25 avril pour avoir insulté, agressé deux gardiens de prison et tenté de mettre le feu à sa cellule.
Olivier*, en détention provisoire depuis six mois pour d’autres infractions graves, a provoqué un incident le 4 octobre 2023 à la maison d’arrêt de Fontenay-Le-Comte.
Agacé par une fouille corporelle
Deux gardiens de prison, dont une femme, doivent intervenir. Ils décident de procéder à une fouille corporelle qui n’est pas du goût du détenu. Il se rebelle à coup d’insultes, de coups et de menaces de mort.
Dès que les gardiens entrent dans la cellule, le jeune homme s’emporte, insultant et menaçant les deux gardiens. Commentaires inappropriés et sexistes, traitant notamment les superviseurs de « sales putes » ou de « fils de pute ».
Tentative d’incendie
Incapables de le calmer, les gardiens ont décidé de le placer dans l’unité disciplinaire. « Cela ne va pas vous calmer puisque le lendemain, encore une fois, vous continuez à menacer le personnel et vous tentez de mettre le feu à votre cellule en tentant de brûler du papier toilette », constate la juge Isabelle Jubineau.
« S’il y a un endroit où il faut rester sur ses gardes, c’est bien en prison », souligne le procureur pour dénoncer le comportement des prévenus. Il requiert pour lui six mois de prison.
L’avocat des surveillants réclame 1 000 euros chacun pour réparer le préjudice subi. “Si on n’indemnise pas les victimes, si on ne sanctionne pas ce type d’agression, on n’aide pas le métier d’encadrant qui est déjà très difficile”, précise-t-elle.
Épée de Damoclès
Le juge a statué en plaçant une épée de Damoclès sur sa tête. Elle a condamné le jeune prévenu à six mois de prison avec sursis, « parce qu’il n’y avait pas encore de condamnation à votre dossier au moment où les faits se sont produits ». « Mais autant vous dire que si cela se reproduit et que vous revenez au tribunal, les choses iront mal. Message reçu ? », l’interpelle-t-elle, concluant les débats. « Message reçu », répond le jeune détenu, tête baissée.
*prénom d’emprunt
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