Essai d’élevage porcin Tremblats ⋆ Connaissance Animale – .

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Jeudi 21 mars, à 13h30, après plusieurs saisines, se tiendra au tribunal judiciaire d’Auxerre le procès de la SCEA Les Tremblats II, un élevage porcin de 1 800 truies situé dans l’Yonne. Alerté par Grégory, ex-employé de la ferme, L214 a publié des images de cet élevage en août 2021.
L’éleveur et 3 salariés sont accusés, entre autres, d’avoir commis ou laissé commettre chez l’éleveur des maltraitances sur animaux (délits). Grégory, le lanceur d’alerte, sera présent à l’audience en tant que témoin.

La vidéo L214 était basée sur des images tournées au sein de la ferme et sur le Le témoignage de Grégory. On y a vu :

  • les truies reçoivent des multiples coups de tournevis pour les faire avancer plus vite ;
  • des truies meurent sur le sol en béton dès la reproduction, le corps entièrement enflé ;
  • couper les dents des cochettes (jeunes truies reproductrices) avec des pinces ;
  • la coupe de routine des queues crues et le claquage des porcelets.

Grégory a également témoigné conditions d’abattage massif d’une truie, sa longue agonie et sa mise à mort définitive à l’aide d’un fusil de chasse.

La SCEA et son « responsable technique des truies » sont accusés d’avoir procédé ou laissé pratiquer en élevage, des maltraitances envers les animaux placés sous leur garde.

Les images soumises à la justice par L214 et par le lanceur d’alerte ainsi que les rapports et mises en demeure des services vétérinaires viendront étayer les faits allégués, à savoir :

  • la pratique systématique de coupe de queue les porcs, de plus par un personnel non formé, et l’absence de fiches de suivi et de procédures de gestion des facteurs de risque pour prévenir les morsures en élevage ;
  • l’absence de matériaux manipulables ou leur présence insuffisante en quantité et en qualité ;
  • la pratique de castration des porcelets par déchirure des tissuspar du personnel non formé ;
  • manque d’accès permanent à l’arrosage ;
  • méthode de mise à mort des animaux non formalisé conduisant à de longues angoisses ;
  • pratique du claquement des porcelets sans provoquer la mort desdits animaux et les laisser mourir ;
  • LE manque de soins aux animaux blessés par coups de tournevis, de barre de ferraille ;
  • manque d’intervention lors d’un comportement violentet lors d’une utilisation excessive et inappropriée de la batterie électrique.

Le « responsable technique des truies gestantes » et le « porcher en maternité » sont accusés de mauvais traitements envers les animaux placés sous leur garde.

Pour le responsable technique des truies gestantes, les faits allégués sont :

  • pour avoir apporté aux cochons coups de tournevisde la la batterie électrique souffle et coups de ferraille entraînant des blessures ;
  • avoir porté coups de masse à une truie et la laissant blessée et saignante toute une soirée et une nuit ;
  • avoir pratiqué le castration des porcelets par déchirure des tissus.

Pour le porcher en maternité, les faits allégués sont :

  • avoir pratiqué le coupe systématique de la queue des porcs ;
  • avoir pratiqué le castration des porcelets par déchirure des tissus ;
  • ayant a tiré sur une truie avec un fusil de chasse.

Pour Brigitte Gothière, co-fondatrice de L214 : « Les pratiques courantes en élevage sont le résultat d’une politique menée au détriment des animaux. Les conditions d’élevage autorisées par la réglementation sont, d’un point de vue scientifique, déjà largement néfastes pour les animaux. : sol en béton perforé, truies en cages pendant la maternité, densités très élevées, manque d’accès à l’air libre, manque d’activités adaptées à ces animaux très intelligents.

Dans cet élevage intensif de 1 800 truies (7 fois la moyenne nationale), la situation est aggravée par de nombreuses infractions qui augmentent les souffrances endurées par les porcs. : coups de tournevis, abattage à coups de masse et de fusil, castration par arrachement de tissus, etc.
Il a fallu le courage et l’énergie d’un salarié révolté par ces méthodes pour que ces délits puissent enfin être jugés.
Le tribunal a l’occasion de rappeler à cet éleveur ses obligations : la réglementation n’est pas une option.

N’est-il pas également grand temps de prendre la mesure de la détresse des animaux, des souffrances inouïes provoquées par ces formes d’élevage ?
Pour faire le point sur la fragilité alimentaire provoquée par une alimentation française très carnée ?
Faire le point sur le changement climatique qui nécessite d’évoluer vers une alimentation plus économe en ressources ?
Nous attendons des politiques nationales et européennes ambitieuses qui agissent face aux urgences éthiques, environnementales, sanitaires et sociales : sortir de l’agriculture intensive et réduire la production et la consommation de viande sont impératifs pour faire face à ces enjeux cruciaux. »



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