Il rapatrie ses parents de , mais craint pour le reste de sa famille

Après de longs mois d’angoisse, parfois sans pouvoir communiquer avec ses parents pendant plusieurs semaines, Oussama Zaqqout peut enfin pousser un soupir de soulagement.

Ses parents sont arrivés en sol canadien à Calgary samedi soir.

Mes parents sont fatigués. Ils ont passé deux longues journées à voyager pour arriver ici, ils vont avoir besoin de dormir» dit Oussama, visiblement calmé.

La dernière fois qu’il a vu ses parents en chair et en os, c’était l’été dernier, alors qu’ils passaient quelques mois à Calgary.

Cependant, deux mois avant le début d’une guerre que personne dans la famille n’avait prévue, ils sont rentrés chez eux à .

Ils ont dû être déplacés à plusieurs reprises durant cette guerre, explique celui qui a lui-même vécu plusieurs crises humanitaires. Il vivait auparavant dans un camp de réfugiés à Gaza et travaillait également pour la Croix- en Jordanie, en Libye et en Syrie.

  • Les parents d’Oussama Zaqqout, ainsi que deux de ses frères, vivent depuis cinq mois dans des tentes à l’ouest de Khan Younis, dans la bande de Gaza.

    Photo : Radio-Canada

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    Ossama Zaqqout a lancé une campagne de financement sur la plateforme GoFundme dans l’espoir de rapatrier 36 membres de sa famille au Canada.

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    Ossama Zaqqout et épouse Fatma sont tous deux infirmiers de formation. Avec leurs quatre enfants, ils disent avoir réussi à se bâtir « une vie épanouie au Canada ».

    Photo : Radio-Canada

Ossama Zaqqout et son épouse Fatma sont tous deux infirmiers de formation. Avec leurs quatre enfants, ils disent avoir réussi à se bâtir « une vie épanouie au Canada ».

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Les parents d’Oussama Zaqqout, ainsi que deux de ses frères, vivent depuis cinq mois dans des tentes à l’ouest de Khan Younis, dans la bande de Gaza.

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Album photo : la famille de Gaza réunie

Le plus difficile pour lui, dit-il, a été de devoir vivre avec la peur constante de ne pas pouvoir les amener à temps.

Le maximum que j’ai passé sans nouvelles d’eux est de deux mois.

Une citation de Oussama Zaqqout

Je me sentais impuissant et parfois j’ai perdu espoiril admet.

Plus de soutien aux Gazaouis qui veulent partir

Avec la joie qui l’habite, de retrouver enfin son père et sa mère, il y a un sentiment d’impuissance, confie Oussama Zaqqout.

Lui, qui est également infirmier de formation, est en contact avec des collègues qui travaillent dans les hôpitaux de Gaza. Je suis triste de ne pouvoir faire plus, mais j’ai encore l’espoir de pouvoir assurer la sécurité de tout le monde, en particulier de ma famille.

Son épouse Fatma, leurs quatre enfants et lui sont au Canada depuis cinq ans. Il essaie maintenant de faire venir sa famille élargie au pays. C’est pourquoi, en janvier, il a lancé une campagne de collecte de fonds sur la plateforme GoFundMe pour amener 36 membres de sa famille.

Il a récolté plus de 125 000 $ au moment d’écrire ces lignes, mais il dit que ce n’est pas suffisant.

Nous avons récolté cet argent dans le but de les aider à s’installer dès leur arrivée, à trouver un logement, à disposer d’un fonds de démarrage., explique Oussama Zaqqout. Cependant, il ne reste plus rien de cet argent.

Tout concernait la démarche de demande de visa pour ses parents, ses deux frères et leur famille, les frais de voyage en Egypte et d’hébergement, en attendant l’obtention du visa, explique-t-il.

>>Portrait d'un homme.>>

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Ossama Zaqqout a une expérience des crises humanitaires. Diplômé de Harvard et titulaire d’une maîtrise en santé publique, il se spécialise dans l’intervention humanitaire et a travaillé dans des situations d’urgence et de catastrophe en Palestine, en Syrie, en Jordanie et en Libye avec, entre autres, le Comité international de la Croix-Rouge. Il a également été responsable de la recherche et du développement en soins infirmiers à l’hôpital Al-Shifa de Gaza.

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Par conséquent, tout en reconnaissant le gouvernement canadien pour avoir accordé des visas de visiteur aux familles de Gaza, il appelle à davantage de soutien pour garantir la sortie en toute sécurité des familles de résidents ou de citoyens canadiens qui se trouvent toujours à Gaza.

Selon lui, l’absence d’aide entraîne des charges financières considérables pour ces familles.

Par voie de communiqué, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) indique avoir pris note cas de personnes quittant Gaza sans l’aide du Canada.

Programme de regroupement familial

Le gouvernement a créé en janvier un programme de réunification familiale qui accorde l’asile temporaire aux parents, grands-parents, frères, sœurs et petits-enfants de citoyens canadiens et de résidents permanents au Canada.

Le ministère de l’Immigration a dans un premier temps précisé qu’il n’examinerait qu’un millier de demandes pour ce programme exceptionnel et temporaire.

Cependant, en mars, le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, a annoncé que le Canada permettrait à davantage de personnes bloquées dans la bande de Gaza de demander l’asile temporaire.

Cette mesure ne s’applique pas aux familles fuyant Gaza pour l’Égypte voisine. Ils doivent emprunter d’autres voies d’entrée, comme les visas de résident temporaire.

Le porte-parole deIRCC Jeffrey MacDonald soutient cependant que le gouvernement du Canada assure le transport de Rafah au Caire.

Pendant le séjour au Caire, le gouvernement canadien fournit la nourriture et l’hébergement pour deux jours, poursuit-il. Si la demande de visa de résident temporaire est approuvée, les individus devront prendre leurs propres dispositions pour leur voyage au Canada.

De plus, selon M. MacDonald, une fois arrivés au Canada, un membre de leur famille qui réside déjà au pays doit garantir de les soutenir financièrement pour une période d’un an.

Avec les de Terri Trembath

 
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