Depuis sa première détection en septembre 2023, la souche de l’épidémie Mpox, clade Ib a été détectée dans huit provinces de la RDC : Sud-Kivu, Nord-Kivu, Kinshasa, Kasaï, Tshopo, Tanganyika, Haut-Katanga et Mai Ndonbe.
Même si la plupart des tendances semblent « écuries «, la situation du Monkeypox (Mpox) en République Démocratique du Congo (RDC) demeure » inquiétant », a annoncé lundi l’Agence mondiale de la santé (OMS) de l’ONU, notant que l’épidémie du clade Ib du virus Mpox se poursuit principalement dans ce pays, au Burundi et en Ouganda, mais aussi que de nouveaux cas liés aux voyages ont été identifiés vers certains pays qui étaient pas affecté auparavant.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la RDC reste le pays le plus touché, avec circulation des deux sous-clades Mpox I. D’une manière générale, les courbes épidémiques des cas suspects de variole dans les 12 provinces les plus touchées montrent que ces provinces ont des tailles épidémiques variables, mais que pour la plupart d’entre elles, la tendance au cours des dernières semaines semble relativement stable.
Dans les provinces où les clades Ia et Ib du MPXV circulent conjointement, notamment dans la capitale Kinshasa, la tendance des cas suspects a également été relativement stable au cours des derniers mois.
Cependant, même si » la plupart des tendances semblent stables, la situation dans le pays reste préoccupante, car elle reflète une circulation élevée et continue du virus », a détaillé l’OMS dans son dernier rapport épidémiologique.
Plus de 9 500 cas en RDC dont 43 décès
Depuis sa première détection en septembre 2023, le clade Ib a été détecté dans huit provinces de la RDC : Sud-Kivu, Nord-Kivu, Kinshasa, Kasaï, Tshopo, Tanganyika, Haut-Katanga et Mai Ndonbe.
En Afrique, de janvier 2024 au 5 janvier 2025, 14 700 cas confirmés de Mpox, dont 66 décès, ont été signalés par 20 pays. Le pays le plus touché reste la République démocratique du Congo (9 513 cas dont 43 décès). Viennent ensuite le Burundi (3 035 cas confirmés, dont un décès) et l’Ouganda (1 552 cas confirmés, dont 12 décès).
Le Burundi et l’Ouganda continuent de signaler entre 100 et 200 nouveaux cas de variole par semaine, avec une tendance à la stabilisation, peut-être en raison d’un déclin de la surveillance et de la notification pendant les vacances de décembre.
Des transmissions communautaires ont également été signalées dans d’autres pays du continent, comme le Kenya et le Rwanda. Des cas liés à des voyages ont été signalés en Zambie et au Zimbabwe. De plus, bien qu’aucun cas n’ait été confirmé à ce jour en Tanzanie, l’identification de cas de variole liés à des voyages en Tanzanie suggère une transmission non détectée dans ce pays.
Cas de Mpox en Europe et en Amérique du Nord associés à des voyages en Afrique
En dehors de l’Afrique, onze pays ont détecté le clade Ib du MPXV. La Suède, la Thaïlande, les États-Unis d’Amérique et le Canada ont détecté chacun un cas parmi les voyageurs en provenance des pays touchés d’Afrique orientale et centrale.
Pour l’OMS, ces récents cas de variole associés aux voyages mettent en évidence le risque de transmission non détectée au sein des pays, soulignant la nécessité d’une surveillance renforcée et d’une notification en temps opportun pour améliorer la surveillance mondiale et prévenir la propagation internationale.
Un cas de Mpox lié à un voyage dû au clade Ib en Allemagne (la deuxième importation) a conduit à une transmission secondaire dans les ménages. L’Allemagne a ainsi confirmé six cas : trois cas parmi des voyageurs en provenance des pays touchés d’Afrique de l’Est et trois contacts familiaux d’un de ces voyageurs.
Le clade Ib du MPXV a été détecté dans trois autres pays, la Belgique, la Chine et la France, directement ou indirectement liés à des voyages dans les pays d’Afrique centrale touchés.
Le Kosovo a signalé son premier cas de MPXV. Aucune information sur le clade MPXV n’est encore disponible.
TE/Sf/APA
