Le nouvel album d’Emiliana Torrini, sorti le 21 juin, s’inspire de vraies lettres reçues par la mystérieuse et rebelle « Miss Flower », la mère d’un ami. Une ode musicale dédiée à une femme libérée des conventions des années 1960 et 1970. La chanteuse se produira le 2 octobre à Genève.
Emiliana Torrini s’est fait connaître en 2009 avec le tube « Jungle Drum », à la fois accrocheur et franc. La chanteuse islandaise et italienne poursuit alors son chemin musical, faisant le bonheur des fans de musique pop et indépendante du monde entier. Après « Racing the Storm » en 2023, collaboration plutôt pop avec le collectif The Colorist Orchestra, elle revient avec un nouvel album dans une autre ambiance, « Miss Flower », sorti le 21 juin.
Après plus de dix ans de carrière, Emiliana Torrini se renouvelle avec ce disque mystérieux et intrigant. Derrière le nom « Miss Flower » se cache en réalité Geraldine Flower, la défunte mère de Zoé, une amie proche d’Emiliana Torrini. Sur son site Internet, la chanteuse explique la naissance du disque : dans les affaires de Geraldine Flower, les deux amis ont découvert une boîte remplie de lettres captivantes datant des années 1960 et 1970, témoignages de l’attrait exercé par cette femme affranchie des conventions de son époque. Emiliana Torrini décide alors de s’inspirer de ces lettres pour son nouveau répertoire.
Des lettres fascinantes
Les lettres des correspondants de Geraldine Flower révèlent une vie aventureuse, ponctuée de neuf demandes en mariage. Cependant, Miss Flower ne s’est jamais mariée. Chagrins d’amour, échanges remplis de désir ou d’humour, allusions à l’autodétermination sont autant de thèmes abordés dans cette correspondance. Des surprises attendent également Emiliana Torrini et son amie, comme un lien ambigu entre Miss Flower et un employé de la CIA.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
Accepter Plus d’infos
Toujours via son site internet, la musicienne raconte avoir été fascinée par cette femme dès leur rencontre. Seul problème : « Toutes les lettres lui étaient adressées, donc nous n’avons jamais eu son point de vue. Je détestais le fait qu’elle soit sans voix sur ce disque, jusqu’à ce que Zoé trouve un poème d’amour que sa mère avait écrit à un homme dont elle était restée proche pendant des décennies, même après l’avoir laissé à l’autel.
Un lien entre deux femmes
Sur la pochette du disque, une photo montre Emiliana Torrini (à gauche) et Miss Flower assises ensemble dans un café. Un anachronisme possible grâce au photomontage. Toujours dans le but d’établir une connexion, elle a emménagé dans l’appartement londonien de Geraldine Flower pour l’écriture et l’enregistrement de l’album.
«Je voulais faire un disque pop et électronique, mais avec l’intimité vocale de l’album ‘I’m Your Man’ de Leonard Cohen, poursuit Emiliana Torrini. La réalisation de ce disque a été un voyage heureux et mystérieux. J’avais l’impression que nous étions connectés d’une manière ou d’une autre, comme si nous étions les personnages d’un livre lu à haute voix quelque part.
Un film inspiré du disque, « The Extraordinary Miss Flower », devrait également sortir prochainement. Aux commandes, les réalisateurs Iain Forsyth et Jane Pollard, récompensés pour le documentaire musical « 20 000 jours sur Terre », tandis que des visages connus devraient apparaître, comme l’artiste et musicien australien Nick Cave.
Sujet radio : Yves Zahno
Adaptation web : Myriam Semaani
Emiliana Torrini, “Miss Fleur” (Greenland Records). Sortie le 21 juin 2024.
En concert au PTR, Genève, le 2 octobre 2024.
