L’hommage des ténors du hip hop tananarivien comme Diojay, Doubl’enn, Tonguenat, Buddha El Taga, Kd Taliano et autres suffit à comprendre le statut de Mparany Honoré Andriananjarivo. La mort à Tsiroanomandidy, le 11 novembre en début de soirée, de la figure phare du rap underground malgache à 40 ans, connu sous le nom de scène Parano Escobar, a surpris le macrocosme des musiques urbaines nationales. C’est dans son sommeil, avant le dîner, que ses proches n’arrivaient plus à le réveiller. LE ” clan » Masobongolava perd ainsi son chef, son métronome. “ En plus d’être rappeur, il était membre du personnel administratif du lycée Tsiroanomandidy. », raconte Joni Montana, son frère micro. Selon les premières informations, les funérailles devraient avoir lieu aujourd’hui. Parano Escobar avait influencé la scène underground avec des textes toujours pleins de sens. Peu de place aux bêtises ou aux querelles de cour de récréation, il s’en est pris avec verve au système dominateur et rapace, aux mauvais comportements sociaux… Le rappeur a laissé plusieurs titres devenus héritage culte chez la jeunesse consciente, » Si je meurs », devenu l’hymne de ralliement après sa mort, « Tirez sur le ciel » et d’autres.
Maminirina Rado