Crise au Québec solidaire | Le caucus ébranlé, Nadeau-Dubois absent du Parlement

Crise au Québec solidaire | Le caucus ébranlé, Nadeau-Dubois absent du Parlement
Crise au Québec solidaire | Le caucus ébranlé, Nadeau-Dubois absent du Parlement

(Québec) C’est un caucus Québec Solidaire (QS) ébranlé qui poursuit les travaux parlementaires mardi à Québec en l’absence du co-porte-parole masculin, Gabriel Nadeau-Dubois, qui prend « le temps de digérer les événements », affirme son équipe. Lors des points de presse et dans les couloirs du Parlement, les quelques élus solidaires qui ont accepté de répondre aux questions ont reconnu que leur parti traversait une crise, mais ont réitéré leur soutien à leur leader.


Publié à 13h31

Mis à jour à 13h56

Le député de Rosemont, Vincent Marissal, est le seul élu du caucus à avoir appuyé la co-porte-parole démissionnaire Émilise Lessard-Therrien lors de la dernière course à la co-porte-parole, qu’elle a remportée de justesse en novembre dernier. Visiblement ému, il a dit assumer sa part de responsabilités dans la crise, estimant qu’il aurait pu intervenir lorsqu’il s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas entre les deux porte-parole.

M. Nadeau-Dubois, absent du Parlement pour la journée, devrait-il revoir ses façons de faire, accusé d’être entouré d’une équipe impénétrable ?

“La reponse courte est oui. La longue réponse est : que changeons-nous ? […] Il s’ajuste chaque jour. Il est dans une position qui n’est pas toujours facile. Il a déjà pris note de certains changements à apporter, je pense qu’il les fera, [et] Je sais qu’il y a des choses qui doivent changer», a-t-il déclaré à son arrivée au caucus mardi midi.

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PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Vincent Marissal

Selon M. Marissal, ce qui s’est passé n’est ni plus ni moins « un échec ». « J’ai senti il ​​y a quelques semaines qu’elle était épuisée. Je lui ai même gentiment conseillé de prendre du recul pour sa santé”, a-t-il ajouté.

“Je pense que nous devons nous poser des questions sur ce qui s’est passé [et le parti] se réunit fin mai. Nous aurons l’occasion de faire le point, mais personne ne fait l’autruche. Personne ne dit que ce n’est pas grave, on tourne la page et on passe à un autre appel. Et bien non. Quelque chose s’est produit et ce n’est pas quelque chose de bon, ce n’est pas quelque chose d’amusant », a conclu M. Marissal.

« Le procès de Gabriel » ?

Pour le leader parlementaire de Québec solidaire, Alexandre Leduc, les discussions qui s’enflamment depuis la démission surprise d’Émilise Lessard-Therrien ressemblent au « procès Gabriel », qu’il dénonce. M. Leduc rejette aussi d’emblée qu’une « clique » composée de personnes proches du co-porte-parole masculin soit hermétique, ce que dénoncent les anciens employés et le co-porte-parole démissionnaire dans le message public annonçant son départ.

« Je les connais tous, ces gens, intimement, personnellement, d’autant plus depuis deux ans que je suis leader parlementaire. [Ce sont] des personnes très compétentes. Je trouve regrettable que, dans le débat actuel, nous cherchions à tout prix un coupable. C’est comme si on jouait au loup-garou, et puis c’est à qui on pend ce soir», a déploré M. Leduc.

La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, qui a perdu la course au co-porte-parolat face à Émilise Lessard-Therrien, a ensuite affirmé que le caucus vivait un deuil face à ce qui se passait.

« Le caucus est affecté, c’est certain, par la décision d’Émilise. Plusieurs ont été pris par surprise par sa décision. On vit un deuil, en quelque sorte, quand même, parce qu’on s’était rallié tout le monde très rapidement derrière Émilise, puis envers le projet qu’elle portait. On voulait l’aider puis être ses alliés », a-t-elle dit.

Mme Labrie a ensuite vivement défendu le leadership incarné par Gabriel Nadeau-Dubois. Selon elle, le chef parlementaire et co-porte-parole masculin de QS fait de la place aux femmes dans le parti.

« Gabriel, c’est quelqu’un qui travaille avec les autres. Moi-même, je suis une femme qui travaille auprès de Gabriel, [et] Quand j’entends dire qu’on ne donne pas assez de place aux femmes dans ce parti, et puis qu’elles n’ont pas de leadership au sein du parti, ça me dérange beaucoup. »

J’ai l’impression d’avoir du leadership dans ce parti. Cela me touche que nous soyons considérés comme des subordonnés. Je ne ressens pas ça et je trouve ça insultant.

Christine Labrie

« S’il y avait un climat aussi toxique autour de Gabriel, pensez-vous qu’il y aurait autant de personnes qui seraient ses collaborateurs depuis tant d’années ? Personnellement, je trouve que c’est le signal de quelqu’un qui a un leadership fort, qui sait s’entourer de personnes compétentes, mais c’est aussi quelqu’un que je sais être capable de favoriser le développement de ses collègues”, a ajouté M.moi Labrie.

En démissionnant de son rôle de co-porte-parole féminine lundi, Émilise Lessard-Therrien a pointé du doigt la « petite équipe de professionnels ». LE. s étroitement tissé » qui entoure M. Nadeau-Dubois, qui la faisait se sentir « très seule » et avec qui elle avait « du mal à trouver [son] espace “. L’ancienne députée de Rouyn-Noranda–Témiscamingue n’a accordé aucune entrevue depuis qu’elle a quitté ses fonctions.

En point de presse à Granby lundi, le leader parlementaire et co-porte-parole masculin de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, a reconnu que «le défi était de taille: faire fonctionner un nouveau modèle avec un porte-parole non élu à l’Assemblée nationale». “Il est clair que nous n’avons pas réussi à relever ce défi collectivement”, a-t-il déclaré.

 
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