Ne m’oubliez pas critique | Road trip avec Maggie Rogers

Ne m’oubliez pas critique | Road trip avec Maggie Rogers
Ne m’oubliez pas critique | Road trip avec Maggie Rogers

Maggie Rogers insuffle des accents rock dans sa indie pop et nous charme forcément avec son troisième album.


Publié hier à 15h30

Explorant son passé et observant son présent, l’Américaine Maggie Rogers crée un album en forme de road trip, sorte de douce épopée musicale par son introspection, qui nous enivre et parfois nous berce.

Maggie Rogers s’embrouille, se remet en question lorsqu’elle voit ses amis se marier ou vivre des relations malheureuses, elle s’accroche à ses anciennes relations. Comme tout le monde, elle connaît de nombreux hauts et bas, apprend à se connaître et navigue dans la vie et l’amour du mieux qu’elle peut. C’est tout cela dont elle parle, tel un journal intime, sur son nouvel album. Sa façon de raconter des histoires est engageante, délicate, intelligente et poétique.

En voulant créer un ensemble de chansons qui sonnent comme un « dimanche après-midi », elle a donné à ses mélodies cette cadence qui donne effectivement envie de l’écouter dans la voiture, un dimanche ensoleillé, vitres baissées. Inspirée par la musique de ses idoles (de Patti Smith à Joni Mitchell) et par leur époque aussi, elle s’est forgé un disque de son époque qui emprunte la clé ancien ce qu’elle apprécie.

Cet album, qu’elle a coproduit avec Ian Fitchuck (Shania Twain, James Bay, Kacey Musgraves), démontre une nouvelle approche, où le pop-rock révèle ce que l’artiste sait faire lorsqu’elle se débarrasse de ses synthétiseurs (joliment présents sur son premier disque, Je l’ai entendu dans une vie antérieure) et permet une exploration plus organique.

Ivre, avec sa guitare électrique, sa basse agitée, son refrain enflammé, nous emmène ailleurs dans l’univers de Maggie Rogers, quelque part où le rock est plus présent. Mais quelque chose dans sa façon de chanter, dans le ton de sa voix, nous ramène inévitablement à l’essence de sa musique : toujours accrocheuse et pleine de sensibilité (dans les paroles, dans la voix), marquée par des mélodies taillées d’une main agile. .

Si maintenant c’était alors est une parfaite démonstration du talent de Maggie Rogers pour les rythmes qui dynamisent, donnent envie de bouger. Celui qui suit, Je le fais encore, piano-voix (et quelle voix !), est une ballade qui écorche et émeut, s’adressant à un amour qu’elle ne peut lâcher. Le superbe Encore et encore et encore permettra aux admirateurs de Rogers de chanter à pleins poumons lors de ses concerts.

Tous les mêmes, épuré, nous ramène aux bases de ce que peut faire une bonne chanson acoustique (piano et guitare). Là encore, Rogers se souvient et exprime sa nostalgie, tendu vers les instants qui fuient.

L’album se termine avec la chanson titre, le magnifique Ne m’oublie pas, qui conclut le voyage en force, car elle se rend compte que les choses qu’elle pensait envier ne sont finalement pas pour elle et qu’elle est plutôt destinée à un autre chemin. Quoi qu’il en soit, le chemin qu’elle emprunte, du moins musicalement, est le bon.

Extrait de Ne m’oublie pas

Indé-Pop

Ne m’oublie pas

Maggie Rogers

Registres du Capitole

7,5/10

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Gaerea enflamme la scène metal avec un nouveau single torride, World Ablaze