Le 9 octobre 2024, Robin, 22 ans, est égorgé par son codétenu dans leur cellule des Baumettes, à Marseille. Le parquet parle alors d’un “incident” entre deux détenus incarcérés pour des affaires liées à la drogue. La victime, sans casier judiciaire jusqu’alors, a été interpellée le 21 septembre 2024 pour fausses prescriptions de sirop de codéine. Ils devaient être utilisés pour fabriquer de la boisson violette, un mélange aux propriétés psychotropes.
Ce jeudi, la cellule d’enquête de Radio France révèle que l’enquête menée par la police territoriale de Marseille montre que Robin avait demandé à plusieurs reprises à changer de cellule.
Plusieurs appels à l’aide de la victime
C’est à partir du 4 octobre que Robin partagera sa cellule avec son futur meurtrier. Il s’est vite senti en danger et a demandé à être tenu à l’écart de lui. Il a adressé trois lettres à la direction de la prison, dont une le matin même du drame. Il a réitéré sa demande via l’interphone présent dans chaque cellule, à plusieurs reprises. Il a même tenté d’être envoyé à l’isolement plutôt que de retourner dans sa cellule, peu avant sa mort. Sa famille, très choquée par le « laxisme » de la direction pénitentiaire dans ce dossier, envisage de porter plainte.
Radio France note également que la section des arrivées de la maison d’arrêt des Baumettes, où se trouvait la victime, comptait près de 120 détenus au moment du drame, alors que le taux d’occupation normal n’est que de 62 places.
La direction de l’administration pénitentiaire n’a pas répondu à la demande des médias à ce sujet, arguant qu’une procédure judiciaire était en cours. Elle confirme néanmoins qu’une enquête interne a été lancée en parallèle.
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