En 2014, la présentatrice de TF1 Évelyne Dhéliat présentait un faux bulletin météo avec des températures que la France pourrait connaître en 2050. 40°C à Besançon et Paris, 42°C à Lyon, 43°C à Nîmes… Le but était de faire comprendre aux Français conscient du réchauffement climatique. On le sait désormais, les projections ont été pulvérisées et ces températures semblent de moins en moins aberrantes.
Les prévisions le disent : d’ici la fin du siècle, la France connaîtra un réchauffement d’au moins 4°C. Ce changement climatique peut entraîner de graves conséquences : inondations, sécheresses, incendies, canicules. Il est donc crucial que les villes l’anticipent.
A Metz, à quelles conséquences les habitants seront-ils confrontés en 2050 ? Météo France met gratuitement à disposition l’outil Climadiag, qui permet de voir, ville par ville, ce que prévoient les projections climatiques à l’horizon 2050 et 2100. En Lorraine, les principaux risques sont les inondations et les fortes chaleurs, enjeux de santé publique majeurs.
A Metz, il fera plus de 2°C de plus en 2050
> 4 valeurs sont systématiquement présentées : Que pour la période de référence (1976-2005), la valeur médiane attendue en 2050, la valeur haute (le scénario le plus alarmiste) des prévisions et basse (le moins alarmiste). Nous avons principalement comparé avec la valeur médiane.
La température moyenne annuelle de la ville de Metz augmentera de plus de 2,0°C d’ici 2050 par rapport au climat récent, ce réchauffement étant plus marqué en été qu’en hiver. Selon le scénario le plus probable (la valeur médiane), en été, il fera en moyenne 20,9 degrés contre 18,5 actuellement.
Le nombre de jours de gel en très forte diminution
A Metz, le nombre annuel de jours de gel (jour où la température descend en dessous de 0°C) va fortement diminuer dans le climat futur : alors qu’il gèle actuellement environ 60 jours par an, ce chiffre sera presque divisé par deux en 2050.
L’année dernière déjà, l’hiver 2023-2024 n’avait connu que 24 jours de gel, un chiffre extrêmement faible. Le mois de février 2024 avait battu des records de douceur à Metz et n’avait connu aucun jour de gel (contre 14 normalement).
Plus de pluie en hiver
Au printemps, en été et en hiver, l’accumulation de précipitations devrait être relativement faible d’ici 2050. En hiver, par contre, l’augmentation est forte : 40 millimètres de pluie supplémentaires dans la saison sont à prévoir.
Journées très chaudes et nuits chaudes plus nombril
En Lorraine, les journées très chaudes (si la température dépasse 35°C dans la journée) et les nuits chaudes (si la température durant cette nuit ne descend pas en dessous de 20°C) étaient rares dans le climat récent.
-Il y a actuellement en moyenne une seule journée très chaude et deux nuits chaudes par an. D’ici 2050, ce nombre de jours devrait passer à 4 et le nombre de nuits à 12.
Ce phénomène peut engendrer de nombreux risques sanitaires, potentiellement mortels, comme coup de chaleur et déshydratation.
L’îlot de chaleur urbain : quand les villes étouffent
On l’a déjà remarqué lorsqu’il fait chaud : on étouffe plus en ville qu’à la campagne. Ce phénomène est appelé « Ilôt de chaleur urbain » et Metz y est déjà confronté, cAutant de villes françaises.
C’est un « Sorte de dôme d’air plus chaud recouvrant la ville » en raison de nombreux facteurs : bâtiments bloquant la circulation de l’air, trafic automobile important, béton qui emmagasine la chaleur, climatisation rejetée dans la rue, etc.
Le phénomène ne fera que s’accentuer dans les années à venir si les villes ne s’adaptent pas. A Metz, la municipalité l’a bien compris : chaque année depuis 2020, des milliers d’arbres sont plantés pour lutter contre la chaleur urbaine et dans les cours scolaires, le macadam est retiré.
D’ici 2050, les conditions climatiques sèches entraîneront une augmentation du nombre de jours avec un risque important de feu de végétation : à Metz, le nombre de jours où ce risque est présent passera de 1 à 5 par an.
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