Les PFAS envahissent l’eau en , un danger invisible à nos robinets

Les PFAS envahissent l’eau en , un danger invisible à nos robinets
Les PFAS envahissent l’eau en France, un danger invisible à nos robinets

En ce moment, l’eau potable en est sous le feu des projecteurs en raison d’une contamination par les fameux « polluants éternels », aussi appelés PFAS. Ces produits chimiques, utilisés dans de nombreux produits industriels et domestiques, atteignent des niveaux de pollution que nous n’aurions jamais imaginés dans nos robinets. Et ça fait peur pour notre santé, car presque tous les Français y sont exposés quotidiennement.

Des résultats qui donnent des frissons dans le dos

Le jeudi 23 janvierdeux études ont été publiées par UFC-Que choisir, Générations futures et le laboratoire Eurofins. Ils montrent que l’eau du robinet est blindée de PFAS : 96 % des échantillons testés en contiennent. Nous avons prélevé une centaine de prélèvements dans de grandes villes comme Paris, Lille et Lyon, mais aussi dans des zones plus reculées. Bref, personne n’y échappe vraiment.

TFA : le petit mais redoutable poison

Parmi toutes ces substances, l’acide trifluoroacétique (TFA) est celle que l’on retrouve le plus souvent. Ce petit composé super résistant a été détecté dans 24 des 30 échantillons analysés. Des records de concentrations ont été enregistrés dans le 10e arrondissement de Paris (6 200 ng/l), Lille (290ng/l) et Lyon (120ng/l). Même si le TFA est très faible parmi les PFAS, il pourrait bien être dangereux pour nous. Il semble avoir des effets toxiques sur le foie et pourrait même être classé comme toxique pour la reproduction par l’Allemagne auprès de l’Agence européenne des produits chimiques.

Les règles du jeu ne sont-elles pas à la hauteur ?

Les principales sources de cette pollution proviennent principalement des rejets industriels et agricoles qui se retrouvent dans nos rivières et nos nappes phréatiques. Cependant, selon la loi française actuelle, nous restons bloqués à un seuil fixé à 100 ng/l pour 20 PFAS. Mais ce seuil est bien supérieur aux normes danoises (2 ng/l pour 4 PFAS) ou aux États-Unis (4 ng/l pour 2 PFAS). Résultat, six échantillons français ne transiteraient pas aux USA et quinze seraient rejetés au Danemark.

Nombreux sont ceux qui critiquent ces règles trop laxistes. François Veillerette estime que « c’est un véritable angle mort », d’autant que le TFA n’est même pas officiellement vérifié aujourd’hui.

Quelles solutions sont sur la table ?

Face à cette situation préoccupante, plusieurs associations réclament une réforme rapide des normes françaises sur les PFAS. Ils proposent notamment :

  • abaisser les seuils autorisés,
  • approfondir l’étude toxicologique des TFA
  • enfin l’inclure dans les tests sur l’eau potable.

Il faut aussi responsabiliser les industriels pour limiter leur rôle dans cette pollution persistante.

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Le nettoyage de ces substances en Europe pourrait coûter jusqu’à 100 milliards d’euros par ance qui montre clairement l’ampleur du problème environnemental. Olivier Andrault remet également en question les méthodes actuelles d’évaluation des produits chimiques basées sur les données fournies par les fabricants eux-mêmes : “Cela crée un biais profond dans l’estimation de leur dangerosité.”

Avec une directive européenne sur la qualité de l’eau potable prévue pour 2026nous espérons que la France prendra enfin plus de mesures de protection. Mais sans une volonté politique forte contre certains lobbies industriels, comme le dit François Veillerette, « la contamination va se poursuivre pendant des décennies ».

L’urgence est donc là de protéger notre eau potable – ressource vitale – contre ces éternels polluants qui menacent notre santé collective.

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