Monique Olivier, qui a reconnu son implication dans la disparition de Lydie Logé que son ex-mari Michel Fourniret est soupçonné d’avoir tuée, a été entendue jeudi dans l’Orne pour le troisième jour de déplacement dans cette affaire, selon son avocat.
“Ce matin, c’est le troisième jour de déplacement ici dans l’Orne pour tenter de retrouver le corps de Lydie Logé et l’objectif de cette matinée était de mettre aux procès-verbaux (…) toutes les déclarations de Monique Olivier et les résultats des investigations qui avaient été faites. été réalisée jusqu’à présent», a déclaré aux journalistes M. Richard Delgenes, devant la gendarmerie d’Argentan.
Depuis mardi, Monique Olivier, 76 ans, a été conduite dans différents lieux du Calvados et de l’Orne, ainsi qu’au domicile de Lydie Logé au moment des faits, dans un convoi composé de plusieurs fourgons de gendarmerie escortés par des motards, et en présence de la juge d’instruction du centre des crimes en série et non élucidés de Nanterre (Hauts-de-Seine) Sabine Khéris, a constaté l’AFP.
“Quant à l’endroit où peut se trouver le corps de Lydie Logé, nous n’avons pas la localisation en tant que telle (…) mais Mme Olivier a donné des précisions”, a ajouté M. Delgenes, estimant que “compte tenu de la localisation décrite, (il) pense que nous pouvons retrouver le corps de la victime.
Monique Olivier a, selon lui, « un souvenir assez précis » de ce qui s’est passé il y a près de 32 ans.
Lydie Logé, maman d’un garçon de sept ans, a disparu le 18 décembre 1993 à l’âge de 29 ans à Saint-Christophe-le-Jajolet, petit village de 240 habitants peu après avoir fait ses courses de Noël avec une amie. .
-Si deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009 ont abouti à des non-lieu, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN de composés organiques retrouvées dans la camionnette de Michel Fourniret et l’ADN de la mère de Lydie Logé.
En janvier 2021, Monique Olivier a été mise en examen pour complicité d’arrestation, d’enlèvement, de détention ou de séquestration arbitraire dans cette enquête.
Son ex-mari, surnommé L’Ogre des Ardennes, avait été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Il décède quelques mois plus tard, en mai 2021.
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