« Demande prospective en eau territorialisée à l’horizon 2050 »

« Demande en eau – Perspectives territorialisées à l’horizon 2050 ». C’est le titre d’une étude de France Stratégie publiée hier.

Il s’agissait de répondre à une demande du Premier ministre en novembre 2023.

Ce rapport étudie entre 2020 et 2050 l’évolution théorique des prélèvements d’eau et des consommations associées, c’est-à-dire la part des prélèvements évaporés, selon trois scénarios prospectifs :

• la première, appelée « tendance », poursuit les tendances passées.
• la seconde, appelée « politiques publiques », simule la mise en œuvre de politiques publiques récemment annoncées.
• la troisième, dite « disruptive », se caractérise par une utilisation prudente de l’eau.

Entre 2020 et 2050, dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée, la demande annuelle stagne dans le scénario tendanciel (+ 1 %) et baisse dans les scénarios de politiques publiques (- 24 %) et de perturbation (- 47 %), notamment en raison de la baisse de la demande de production d’énergie dans la vallée du Rhône. La demande en irrigation augmente fortement et devient majoritaire. Contrairement à la production d’énergie, l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes. La consommation augmente donc sensiblement dans les scénarios tendanciel (+102%) et de politique publique (+72%). Dans ce dernier scénario, ils sont multipliés par plus de deux dans près du quart des bassins versants. Seul le scénario de perturbation permet de contenir la hausse des consommations (+ 10 % par rapport à 2020) dans la configuration climatique étudiée la plus défavorable.
Avec l’augmentation de la part de l’agriculture dans les prélèvements, la demande en eau sera plus concentrée durant les mois les plus chauds de l’année, lorsque les ressources en eau sont les plus faibles dans les milieux aquatiques. Une prochaine publication de France Stratégie quantifiera les tensions entre les ressources en eau disponibles et cette demande.

Soit la conclusion suivante dans le document de synthèse (sinon lire les pages 5 à 10 du rapport complet pour une synthèse plus précise) :

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