Par
Ludivine Laniepce
Publié le
6 janvier 2025 à 9h20
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Le projet de contournement sud-ouest from Cherbourg-en-Cotentin (Manche) continue de réagir.
Jacky Marie, maire de Martinvast, partage sa réflexion : « Il est temps de faire entendre la voix des habitants de Martinvast qui seront directement impactés dans leur vie par une route qui devrait traverser leur commune sur plus de 5 km ».
Un projet réactivé en 2024
Un casse-tête, en effet, est le tracé de ce projet, déjà évoqué depuis plusieurs décennies par les élus du Nord Cotentin. Aujourd’hui soutenu par le Département, il est entré dans une phase plus active en 2024 à travers notamment une consultation préalable du grand public qui a donné lieu à un bilan plutôt mitigé de la Commission nationale du débat public, pointant un manque de consensus.
Jacky Marie, conscient que les routes de sa commune qui relient actuellement la route nationale 13 à l’ouest de Cherbourg-en-Cotentin sont pour la plupart « étroites, sinueuses et extrêmement accidentogènes », abonde dans ce sens.
Ils ne sont pas à la hauteur d’un territoire qui entend encore accélérer son développement industriel dans les années à venir.
S’il rappelle que « les Martinvastais n’ont jamais été particulièrement exigeants » – la commune n’étant effectivement ni enclavée ni éloignée de la route nationale 13 via La Longue-Chasse – il n’en est pas moins favorable, en tant que maire, à un tel projet avec les Cherbourgeois. « Sous réserve toutefois de certaines conditions » qui ne mettraient en danger ni l’environnement, ni l’agriculture, ni l’unité géographique de sa commune.
« Folie de 100 millions » pour les élus de Cherbourg
Les récentes déclarations de certains élus de Cherbourg-en-Cotentin interpellent le maire de Martinvast.
Dans la présente étude, la zone 1 retenue passerait au nord de Martinvast. Certes, du fait de la ligne SNCF, elle nécessite la construction d’un viaduc sur la vallée de Quincampoix, mais c’est la seule option jugée acceptable pour les Martinvastais. Les élus de Cherbourg-en-Cotentin s’interrogent sur ce choix et ce changement de direction surprend. Cependant, remettre sur la table un fuseau qui couperait Martinvast en deux est NON.
Un fuseau qui représente aussi de son point de vue « un désastre écologique » par « le comblement des zones humides et le massacre d’une partie du bois du Mont du Roc ».
Quant à l’élargissement des routes existantes bordées d’habitations comme « La Longue-Chasse, le hameau de Virel ou Tabarin », c’est toujours non. « En déplaçant la circulation en zone 1, argumente Jacky Marie, la circulation sur ces routes serait réduite à 4 000 véhicules par jour contre 8 000 aujourd’hui, un rêve pour les riverains. »
En conclusion, le maire de Martinvast appelle les élus de Cherbourg-en-Cotentin à soutenir le choix départemental de la zone 1 en « faisant preuve à leur tour d’un peu de solidarité », notamment en ce qui concerne « le report de la circulation sur les routes communales périphériques ». induite par les choix de circulation opérés dans la ville portuaire.
Lors du conseil municipal de Cherbourg-en-Cotentin du 18 décembre, les élus, en réponse au Département, se sont déclarés toujours favorables au projet de contournement pour sécuriser et fluidifier la circulation. Mais pas au prix d’« une folie à 100 millions d’euros avec un viaduc de 456 mètres de long et 82 mètres de haut qui défigurerait la vallée de Quincampoix ». Une enquête publique est prévue fin 2027. « Creusons-nous la tête pour penser au Cotentin de 2050, pas à celui de 1980 », a indiqué le maire de Cherbourg-en-Cotentin Benoît Arrivé.
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